Existe-t-il vraiment un fossé entre les "millennials" (nés entre 1981 et 1996) et la "Gen Z" (née entre 1997 et 2012) ? Cette question récurrente n'a évidement pas de réponse absolue. Mais, selon un sondage réalisé par l'agence Perspectus Global, basée à Londres, l'utilisation des emojis (si vous dites "smileys", vous ne faites certainement pas partie de la Gen Z) par ces deux tranches d'âge est un bon marqueur de leur différence.
Alors que certain·e·s ont un souvenir ému de Caramail, de Tom, leur premier ami sur MySpace, des Skyblogs ou de MSN, pour les plus jeunes, il s'agit déjà d'antiquités. Si les milennials et la Gen Z sont habitués à baigner dans le numérique, leurs usages sont différents. Ainsi les emojis, terme provenant du Japon pour désigner les pictogrammes qui pullulent désormais dans nos messages, ne sont pas employés de la même manière en fonction de l'âge de celles et ceux qui les envoient.
Comme nous, les emojis évoluent et sont témoins de leur époque. On a ainsi vu l'apparition des pictogrammes "classiques" déclinés dans des couleurs variées, pour plus de représentativité dans nos échanges quotidiens. Le smiley désignant un homme enceint a également vu le jour, alors qu'une pétition est lancée pour demander la création d'un emoji culotte tachée de sang, visant à briser le tabou des cycles menstruels.
Les plus âgé·e·s d'entre nous se cantonnent aux emojis basiques, ceux dont la Gen Z a horreur. Selon Perspectus Global, il n'y aurait rien de plus froid et sans intérêt qu'un simple pouce en l'air (il se classe premier dans la catégorie "seuls les vieux l'utilisent"). Le coeur, plus chaleureux, n'est pas beaucoup mieux loti et considéré lui aussi comme poussiéreux.
Parmi la liste des emojis les plus ringards, on retrouve aussi l'emoji vert de validation, la main qui effectue le signe "OK", les mains qui applaudissent, l'emoji caca, le visage qui pleure très fort, le visage grimaçant, le singe qui se couvre les yeux, et la marque de rouge à lèvres. Hélas, si vous ne voyez même pas à quoi ces emojis ressemblent, on ne peut plus rien pour vous...