Les Français consacrent de plus en plus d'heures à prendre soin de leur intérieur. C'est ce que révèle une étude de l'Économie française publiée par l'Insee jeudi 13 juin. En 2010, 41 milliards d'heures auraient ainsi été consacrées aux tâches domestiques, à commencer par la cuisine (29%) et le ménage (26%). Les activités « annexes », comme le bricolage, le jardinage et les courses comptabilisent pour leur part 16 milliards d'heures annuelles. Cette économie domestique s'accompagne d'ailleurs d'une consommation accrue des ménages français.
Selon l'étude menée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les Français auraient consacré plus de 57 milliards d'heures à des tâches domestiques. Cuisiner, faire le ménage et la vaisselle, s'occuper de son linge et dispenser des soins matériels à ses enfants auraient ainsi occupé les Français 15 heures par semaine en moyenne, ce qui fait 765 heures annuelles.
Parmi toutes ces tâches, celle qui occupe le plus les Français reste la cuisine : 217 heures par an sont consacrées à l'élaboration de plats maison. Le ménage et le nettoyage occupent pour leur part les Français 199 heures par an. Laver, nourrir et habiller ses enfants équivaut à 118 heures annuelles. L'entretien du linge et la vaisselle ont de leur côté occupé les Français durant 69 heures et 67 heures en 2010.
Les activités annexes, comme le bricolage, le jardinage ou les courses, bien que moins prenantes, restent toutefois notables : les Français leur ont consacré 6h30 par semaine en moyenne en 2010.
L'ensemble de ces activités domestiques, bien que non rémunérées et donc absentes des statistiques du PIB (Produit intérieur brut), sont toutefois valorisées dans l'étude menée par l'Insee. Ainsi, d'après le rapport de l'Économie française, la production « maison » des Français en 2010 équivaut à 959 milliards d'euros dépensés.
« Bien qu'elle [la production domestique, ndlr] ne donne lieu à aucun échange monétaire, il est en effet possible d'en calculer un équivalent marchand en valorisant les heures de travail par les salaires qui seraient versés en échange de ces travaux s'ils devaient être réalisés par quelqu'un d'autre, et en prenant en compte les dépenses liées. Que ce soit pour la cuisine, le ménage, la lessive, les soins à la personne, le transport ou même le bénévolat, la production domestique est très supérieure aux consommations marchandes correspondantes (restaurants, emploi d'un homme ou d'une femme de ménage, blanchisserie, etc.) », précise le rapport de l'Insee.
Ceci est particulièrement vrai pour la préparation des repas. D'après les résultats de l'étude, les Français font bien plus souvent la cuisine qu'ils ne vont au restaurant. D'ailleurs, la production de repas « home made » équivaut à 475 milliards d'euros de dépenses en 2010, soit 8 fois plus que pour les repas pris au restaurant, qui ne représentent pour leur part « que » 59 milliards d'euros.
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