A Noël, on se rassemble, on mange et surtout, on boit. Beaucoup. Tellement en réalité, que notre consommation d'alcool serait 70 % plus importante pendant les deux dernières semaines de décembre que pendant le reste de l'année, d'après une étude canadienne. Un phénomène qui causerait un pic extrêmement élevé de crises cardiaques pile entre le réveillon et le Nouvel an - d'où la formule "coeur des vacances", ou holiday heart en anglais.
Car à force d'accumuler les repas de famille où l'on ouvre autant de bouteilles de vin que l'on a de cousins, de ponctuer chaque bouchée par une gorgée de champagne, et de ne pas vraiment y aller mollo à la soirée de Noël du taf, c'est notre organisme qui en pâtit lourdement.
Côté bouffe non plus, on ne fait pas dans la dentelle, et encore moins dans le diététique. Ça se saurait si le chapon était farci aux pousses de soja : on n'aurait pas besoin de se foutre la pression à boire du jus d'ortie pendant dix jours après le réveillon. Quoique, assumer ses petits kilos post-Noël est tout aussi honorable que de se perdre dans le monde étrange de la détox, l'important étant de faire exactement comme on veut. Mais passons.
Là où ça devient dangereux, donc, c'est quand notre corps, et plus précisément notre coeur, tire la sonnette d'alarme ou manque carrément de quitter le navire. Plaisanterie à part, le constat est dramatique. D'après une étude suédoise, l'infarctus du myocarde atteindrait son point d'orgue le 24 décembre à 22 heures environ, soit un chiffre 37 % supérieur à d'habitude. Puis le soir du 31 avec une hausse de 20 % et la semaine entre les deux, qui enregistre un nombre de crises cardiaques 15 % plus important que pendant le reste de l'année.
Alors bien sûr, tout le monde n'est pas sujet à cette condition extrêmement grave. L'étude précise d'ailleurs que la plupart des victimes du tragique "coeur des vacances" sont des personnes âgées de plus de 75 ans, avec un diabète ou une insuffisance cardiaque connue. Mais mieux vaut prévenir que guérir.
On essaie donc de lever le pied un minimum sur l'engloutissement de gras et de boissons pendant la période de Noël. Ce qui nous empêchera par la même occasion d'avoir la bouche pleine à 80 % du temps, et d'être ainsi en mesure de discuter davantage avec les membres de notre famille plus ou moins éloignée.