Contrairement aux idées reçues, les crises cardiaques ne concernent pas uniquement les personnes âgées. De plus en plus courantes chez les personnes plus jeunes, elles sont même devenues la première cause de mortalité chez les femmes de moins de 50 ans, et tuent désormais davantage que le cancer du sein.
Pourtant, une récente étude américaine menée sur deux millions de patient·es et publiée dans la revue Women's Health le 11 décembre a montré qu'aux États-Unis, les femmes sont moins bien prises en charge que les hommes.
Bien que les femmes éprouvent souvent des signes typiques d'une crise cardiaque comme des douleurs thoraciques et un essoufflement, les symptômes d'un infarctus s'avèrent en effet plus atypiques que chez les hommes et sont donc plus difficiles à identifier.
Sur Twitter, l'utilisatrice gweehesie décrit les sensations lors de sa crise cardiaque, afin de sensibiliser les autres femmes à reconnaître les signes.
"La douleur a traversé le haut de mon dos mes omoplates et aussi mes deux bras. J'avais l'impression de brûler et d'avoir mal. J'ai cru que c'était une déchirure musculaire. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à transpirer et à vomir que j'ai appelé le 911 (service d'urgences national aux États-Unis, NDLR)", témoigne-t-elle.
Elle ajoute : "J'ai failli mourir parce que je n'ai pas appelé ça des douleurs thoraciques."
Selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), près de la moitié des femmes de moins de 60 ans victimes d'un infarctus du myocarde n'ont pas ressenti de symptômes classiques (voir image ci-dessous).
Trop souvent, les femmes mettent ces douleurs sur le compte de la fatigue ou du stress. "Si vous ressentez vous ressentez l'un de ces signes de manière brutale ou intense, appelez le 15", recommande la FFC.