Une douleur dans la poitrine se propageant au bras est reconnue comme l’un des signes avant-coureur d’une crise cardiaque. Pourtant, une étude canadienne publiée dans le Jama International medicine met en garde contre les crises qui surviendraient sans prévenir, ou presque.
Une équipe de chercheurs canadiens affirme ainsi qu’une femme sur cinq (soit 20%) âgée de moins de 55 ans frappée par un infarctus ne ressentirait pas de douleur thoracique. Problème, l’absence de cette douleur ne signifie pas que la crise est moins dangereuse, bien au contraire. C’est pourquoi, le docteur Louise Pilote, auteure principale de l’étude souhaite alerter les professionnels de santé sur le fait que les victimes d’infarctus ne sont pas seulement des hommes d’âge mûr, mais aussi que les jeunes femmes, susceptibles de recevoir un mauvais diagnostic, présentent un risque de décès plus élevé.
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« En réalité, la douleur thoracique, l’âge et le sexe ne sont désormais plus les déterminants d’une crise cardiaque », insiste-t-elle. Et d’ajouter : « Nous devons être en mesure de reconnaître ces indices et de nous adapter à une nouvelle forme d’évaluation pour ces groupes non reconnus jusqu’ici comme les jeunes femmes. Il est important de se rappeler que la douleur thoracique est un des indicateurs principaux du syndrome coronaire aigu mais ce n’est pas le seul. »
En effet, si, tous sexes confondus, 80% des victimes ressentent cette fameuse douleur dans la poitrine, d’autres symptômes permettent de prévenir une éventuelle crise cardiaque. Ils incluent un sentiment de faiblesse, des difficultés respiratoires et/ou un rythme cardiaque anormalement rapide.
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