
Le 3 avril, la journaliste Laurène Daycard dénonçait avoir été filmée à son insu par un homme, alors qu'elle se changeait dans les vestiaires d'une piscine municipale. Les faits se sont produits à la piscine Georges-Hermant, dans le 19e arrondissement de Paris, mardi 1er avril.
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Depuis, les témoignages de femmes victimes d'agressions sexuelles semblables se multiplient. Le grand nombre de signalements a forcé la municipalité de Paris à s'exprimer.

C'est dans une publication Instagram du 3 avril que la journaliste (qui écrit notamment pour Le Monde et Libération) a fait le récit de ce qu'il lui était arrivé.
Alors qu'elle se rhabillait après une session de natation, la jeune femme aperçoit "un sac-à-dos qui dépasse sous la cloison. Il y a une petit trou dans le tissu, la taille d’une brûlure de cigarette. Sauf que la lentille d’un smartphone est positionnée au niveau de ce trou."
"Je hurle de colère - «Mais, c’est pas vrai, on est en train de me filmer!»", raconte-t-elle sur Instagram. Elle alerte un agent d'entretien, et l'homme - "un gringalet en slip, la quarantaine", décrit-elle - finit par être retrouvé.

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Le soir même, les forces de l'ordre ont placé le voyeur en garde à vue, informe Laurène Daycard. "Il a avoué, selon une source policière, filmer des femmes à leur insu, mais aussi de «très jeunes filles». Ça me glace le sang rien que de l’écrire", poursuit-elle.
Selon les informations de France Info, le prévenu âgé de 38 ans comparaîtra le 13 juin pour "voyeurisme aggravé", et encourt deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.

Malheureusement, le cas ne semble pas isolé. Après sa prise de parole sur Instagram, Laurène Daycard a affirmé avoir reçu des centaines de messages de femmes victimes d'agressions semblables.
"Ces témoignages (...) évoquent la diversité de ces agressions : dans les douches, sous l’eau, dans les vestiaires, devant les piscines. Ils dénoncent des agresseurs de tous profils, adolescents comme octogénaire, et même, très inquiétant, perpétrés par des agents de piscine !", regrette la journaliste dans une publication Instagram du 5 avril.

Contactée par France Info, la ville de Paris "condamne avec la plus grande fermeté les faits qui se sont déroulés dans la piscine Hermant", et affirme avoir "pris connaissance des témoignages d'autres personnes victimes". La municipalité affirme également vouloir mener une "inspection dans toutes ses piscines".