S'imaginer avoir mangé un bon dîner développe la sensation de satiété, plus que l’acte de manger en lui-même. C’est en tout cas la conclusion d’une étude de chercheurs de l’Université de Bristol.
La théorie a été testée sur 100 volontaires à qui les scientifiques ont donné une soupe de tomates. Un mécanisme ingénieux permettait d'ajouter ou d’enlever une quantité de soupe sans que les participants ne s’en aperçoivent. Certains volontaires s’imaginaient donc avoir ingurgité la totalité du repas qu'ils avaient vu. Quelques heures plus tard, les chercheurs ont constaté que les personnes qui croyaient avoir mangé une grande quantité de soupe n'avaient pas très faim.
Après 24 heures, deux portions de tailles différentes ont été proposées, et les volontaires qui pensaient avoir mangé une portion de soupe plus importante que celle réellement ingurgitée ont estimé que la plus grande portion (celle qu’ils pensaient avoir consommé) était suffisante.
L’étude prouve ainsi que la mémoire joue un rôle essentiel sur le sentiment de satiété, tout en étant séparé des facteurs physiologiques envoyés par l’estomac.
Élodie Sartoux
Crédit photo : Thinkstock
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