






Cela fait 12 ans qu'elle campe le personnage de Candice Renoir, au point qu'on en oublie parfois que ce n'est pas son vrai nom. Cécile Bois s'est assise dans le canapé de Maïtena Biraben pour une interview diffusée sur Mesdames Médias le 6 septembre 2024 et rediffusée le 10 mars. L'actrice s'est confiée sur le regard qu'elle porte sur sa carrière et les difficultés rencontrées en chemin.
Cécile Bois a commencé à jouer dans la série Candice Renoir, diffusée sur France 2, en 2013. Elle avait alors 40 ans. Mais avant cela, elle avait défrayé la chronique pour un autre rôle, sur les planches, celui d'Angélique marquise des anges. On est en 1995, elle n'a que 24 ans et se retrouve propulsée dans l'œil médiatique. La célébrité est immédiate et pour la jeune actrice, cela n'a pas que du bon. "Je n'ai pas aimé l'exposition ni avoir des comptes à rendre", explique-t-elle.
Quinze ans plus tard, nouveau succès avec Candice Renoir, cette commandante de police excentrique et mère de 4 enfants. On pourrait penser que toutes les cases ont été cochées pour Cécile Bois et pourtant elle lâche sans ciller : "Je n'ai pas eu la carrière que je voulais".
Plus jeune, avant même de jouer Angélique, alors qu'elle assoit son envie d'être actrice, elle dit alors rêver "de grands films, de grands metteurs en scène et de personnages très forts". "Ce n'est pas comme ça que ça s'est passé", reconnaît-elle aujourd'hui. Après Angélique, "je me suis pris quelques claques", dit-elle. Elle explique s'être cherchée et dit s'être posé cette question vertigineuse. "Est-ce que je vais souffrir et devenir aigrie à 25 ans parce que je n'ai pas la carrière que je veux ?"
Vers 28, 29 ans selon elle, c'est finalement en cherchant les raisons profondes pour lesquelles elle voulait faire ce métier qu'elle a trouvé la solution et l'apaisement. "Tout ce que je veux, c'est jouer", affirme-t-elle. Une affirmation qui, à l'époque, lui fait l'effet d'une révélation. "Tout a changé, dit-elle. Tout ce qui m'a été proposé par la suite, quelles que soient les raisons pour lesquelles je vais le faire, c'est tout le temps en me demandant : qu'est-ce que je peux faire ? Comment je peux m'amuser ?"
Une boussole qui à 53 ans et après 30 ans de carrière lui permet de déclarer sans montrer d'état d'âme : "Non, j'ai pas la carrière que je voulais et je m'en fous".