
Les Visiteurs. Pour tout le monde en France, ce film est un joyeux souvenir d'enfance ou de jeunesse. Première place du box-office français à sa sortie en 1993, c'est l'une des comédies les plus populaires du cinéma français. Précisément, le 5e film français ayant engendré le plus d'entrées derrière Bienvenue chez les Ch'tis, Intouchables, La Grande Vadrouille et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre.
Visuellement, c'est Christian Clavier en Jacquouille la Fripouille qui boit l'eau des toilettes, c'est Jean Reno en Godefroy de Montmirail dans son armure de chevalier, Marie-Anne Chazel en Ginette la clocharde ou encore Isabelle Nanty dans la peau de l'insupportable bourgeoise Fabienne Morlot.

Au milieu de ce casting inoubliable, personne n'oublie l'inégalable Valérie Lemercier dans le rôle de Béatrice de Montmirail. Un personnage qui lui a valu de recevoir le César de la meilleure actrice dans un second rôle. Et pourtant derrière la galéjade collective suscitée par Les Visiteurs, le tournage n'a pas vraiment été une partie de plaisir pour l'actrice star du film. Elle s'en est confiée dans un épisode de Small Talk, la série-podcast de David Castello-Lopes, diffusé le 16 avril sur Youtube.

"Je jouais et j'entendais mes collègues dire que je jouais mal ou des trucs comme ça, se souvient Valérie Lemercier. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas fait d'effort pour faire le numéro 2." Et même le numéro 3, car après Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2, sorti en 1998, un troisième volet est sorti en 2016 intitulé Les Visiteurs : La Révolution. On y retrouve le même casting, exception faite donc, de Valérie Lemercier.
Pas amère pour un sous, l'actrice souligne que ce souvenir "n'enlève rien à ce film qui est très drôle", mais reconnait quand même que "ce n'était pas le tournage le plus heureux de (sa) vie."
Même après avoir été la seule de l'équipe du film à recevoir un César, alors qu'il avait été nommé dans 9 catégories, c'est la tristesse, plus que la satisfaction de la vengeance, que Valérie Lemercier a ressenti. "Je me disais que j'avais l'impression d'être orpheline", se souvient-elle encore. Et nous dans tout ça, ça nous laisse un goût doux-amer.