Pour le pape François comme pour ses prédécesseurs, l'accès des femmes à la prêtrise est condamné. Il l'a fait savoir lundi 29 juillet, lors d'une conférence de presse organisée dans l'avion qui le ramenait de Rio de Janeiro au Brésil, où il participait aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Pourtant, le souverain pontife a réaffirmé la place centrale des femmes au sein de l'Église catholique.
« Une Église sans les femmes est comme le collège apostolique sans Marie. Le rôle de la femme dans l'Église n'est pas seulement la maternité, la mère de famille, c'est plus important, c'est Marie, c'est elle qui aide à faire croître l'Église. La Vierge est plus importante que les apôtres. L'Église est féminine, elle est épouse, mère », a insisté le Pape. Et de poursuivre : « On ne peut pas comprendre l'Église sans les femmes actives dans l'Église qui nous portent en avant. » Un discours aux accents féministes qui aurait pu être interprété comme le signe d'une ouverture prochaine des femmes à la prêtrise. Mais il n'est est rien. « Pour les ordinations des femmes, l'Église a dit "non", le pape Jean-Paul II en a parlé avec une formulation définitive », a rappelé le Pape argentin, avant de trancher : « Cette porte est fermée. »
Le chef de l'Église catholique a également profité de cette conférence de presse informelle pour s'exprimer sur la position de l'Église sur l'homosexualité. « Si une personne est gay, qu'elle cherche le Seigneur et qu'elle est de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? », a-t-il interrogé. Avant de poursuivre : « Le catéchisme de l'Église catholique dit très bien qu'on ne doit pas marginaliser ces personnes, qui doivent être intégrées dans la société. Nous devons tous être frères. »
Plus précisément interrogé sur les rumeurs de « lobby gay » au Vatican, qui ont marqué la fin du pontificat de Benoît XVI, il a expliqué condamner tout lobbying mais n'avoir « encore rien trouvé » à ce sujet. « Je n'ai encore rencontré personne au Vatican qui me montre sa carte d'identité avec la mention "gay". On doit distinguer le fait d'être homosexuel, et celui de faire partie d'un lobby, car tous ces lobbys, ce n'est pas bon ! C'est cela qui est mauvais. Le problème n'est pas d'avoir cette tendance, non ! Le problème est de faire un lobby avec cette tendance qui s'ajoute au lobby des affaires, au lobby politique, au lobby des francs-maçons. Il y a tellement de lobbys. C'est cela pour moi, le problème le plus grave », a finalement conclu le pape.
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