« Autoriser les prêtres à se marier ? Cela a déjà existé. Et la situation actuelle peut changer. » Selon une information de Reuters, c’est ce qu'aurait déclaré Monseigneur Philippe Barbarin, au Club de la Presse de Lyon, mardi, au lendemain de l'annonce du renoncement du pape Benoît XVI. Problème, mercredi, le service de communication du diocèse de Lyon revenait sur les propos de son cardinal et archevêque. « C'est une mauvaise interprétation de ses déclarations. Il ne s'est absolument pas prononcé à titre personnel, ni pour, ni contre le mariage des prêtres. Il a juste dit que cela avait déjà existé - certains apôtres étaient mariés - et que cela existe toujours - les maronites, par exemple, ou certains prêtres anglicans qui ont rejoint l'Église catholique sont mariés. »
En revanche, le diocèse n'a pas trouvé à redire sur la position Philippe Barbarin concernant l’ordination des femmes. Admettant que les femmes pouvaient tenir un rôle important au sein de l'Eglise catholique, voire, un jour, participer à l’élection du pape, le religieux affirmait mardi que « l'impossibilité pour les femmes de devenir prêtre » ne « changera jamais ». Et d'insister : « Le sacrement, c’est autre chose. Il y a beaucoup de choses qui peuvent changer mais pas tout ».
Mais en 2013, ce raisonnement d'un autre âge dérange. Alors que l'Eglise anglicane permet l'ordination des femmes depuis plus de 20 ans, en décembre dernier, le National Catholic Reporter, un titre catholique réformiste, faisait savoir au Vatican qu'«interdire aux femmes l'ordination est une injustice que l'on ne doit plus accepter ». Alors, à quand l'égalité au sein de l'Eglise catholique ?
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