L’information a été révélée hier sur le site d’informations Médiapart. Environ 8 500 magistrats et 60 000 fonctionnaires de police et de mairie ont été invités, par le biais d’une circulaire du ministère de la Justice datée de juin dernier, à détecter d’éventuels mariages de complaisance.
« Comment vous êtes-vous rencontrés ? », « Connaissez-vous la composition de la famille de votre conjoint ? », « Où envisagez-vous d’habiter après le mariage ? » ; autant de questions que les maires et policiers sont censés poser aux futurs époux pour « éprouver la sincérité de leur union ».
Un interrogatoire d’autant plus recommandé lorsque les employés de mairie doivent célébrer un mariage mixte. En effet, la mesure vise à traquer les mariages dits « simulés », « blancs » ou « gris » dont le but est, le plus souvent, de permettre à l’un des époux d’obtenir un titre de séjour. Car si, selon le Conseil d’Etat, être sans-papier ne constitue pas un motif valable pour empêcher une union, deux individus ne peuvent convoler dans l’unique but de régulariser cette situation.
Marie-Laure Makouke
L’Etat ne fera plus de cadeaux de mariage