Océane, 3 ans, privée de cantine à proximité d'Angers

Publié le 22 février 2013 à 11:08

Par La rédaction

Une petite fille a été chassée de la cantine de son école à Feneu, près d'Angers. Sa maman l'avait inscrite au dernier moment car elle devait se rendre au CHU d'Angers. Les enseignants choqués ont partagé leur repas avec la fillette.

Océane, 3 ans, privée de cantine à proximité d'Angers© Thinkstock

Le quotidien Ouest-France relate une affaire des plus scandaleuses. Vendredi 15 février, vers 11h30, à Feneu, près d’Angers, Christiane Dentier, maman d’une petite Océane, 3 ans, doit faire soigner un de ses enfants au CHU d’Angers. Elle ne pourra pas passer récupérer sa fille pour le déjeuner et décide de prévenir l’école de l’Eau vive, où est scolarisée Océane. Une situation qui « ne semblait pas poser de problème », selon Christiane Dentier, d’autant que le directeur avait prévenu la mairie.

Quelques minutes plus tard, Océane va donc comme convenu à la cantine, accompagnée par sa maîtresse et l’assistante maternelle. Mais les employés communaux s’étonnent de sa présence alors qu’elle n’est pas inscrite. Aussitôt, ils alertent la mairie. L’adjointe aux affaires sociales arrive pour faire sortir la fillette de la cantine et la conduit dans le local où se trouve le directeur. Tout ça, devant les enseignants stupéfaits et scandalisés.

« Elle ne voulait pas que la petite fille mange. Sous prétexte qu’elle n’était pas inscrite. Évidemment, avec les enseignants présents, on a partagé notre repas avec l’enfant », raconte Mathieu Benoit, le directeur de l’école. De son côté, la présidente de l’association des parents d’élèves a déclaré : « Cet excès de zèle de l’élue est inadmissible. C’était le bon sens d’accepter l’enfant. »

L’adjoint aux affaires scolaires, Pierre Benoiton, parle d’une « bêtise » de sa collègue qui a traité les choses de manière administrative plutôt qu’humaine. « Elle a très mal géré la situation et s’en est aperçue le soir même. Cela n’aurait pas dû se passer comme ça. Ce n’est pas confortable pour l’enfant », a-t-il admit.

Toutefois la mairie a affirmé ne pas avoir été prévenue par le directeur de l’école, et a estimé que « dans cette affaire », les responsabilités étaient partagées à « 50-50 ».

Elodie Cohen Solal