Pourquoi certaines femmes peuvent avoir des orgasmes en faisant du sport ou en contractant le périnée, et d’autres non ? Si la valeur de ces orgasmes est sans grande importance à notre avis, elle dénote en tout cas d’une bonne tonicité du muscle pubo-coccygien, qui se trouve entre l’anus et le vagin et qui a la particularité d’être en partie « automatique » et en partie dépendant de notre volonté. C’est le muscle qui gère la rétention des urines, qui augmente la lubrification du vagin et améliore les sensations pendant l’orgasme.
Il existe de multiples façons de le renforcer.
- La première solution consiste à contrôler son jet d’urine. On conseille souvent aux femmes de la retenir en milieu ou fin de miction, et de compter jusqu’à 10 avant de relâcher. Il ne faut pas faire de cette pratique une habitude, mais se limiter à quelques semaines tout au plus.
- Vous pouvez aussi mettre régulièrement un doigt dans votre vagin et contracter ce dernier le plus possible pour qu’il se resserre autour du doigt. Relâchez au bout de quelques secondes et répétez l’opération pendant 10 minutes, plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines – c’est assez fastidieux, mais efficace.
- Certaines techniques sont issues des pratiques tantriques (elles servent également aux hommes, qui peuvent ainsi retarder le moment de l’éjaculation) et sont parfois enseignées dans les cours de Yoga. Il faut, allongée, contracter d’abord le muscle pubo-coccygien (contractez l’anus et le vagin pour y arriver) pendant quelques minutes, puis étendre l’exercice à l’ensemble du bas ventre (tout en continuant de respirer). Cela permet aussi d’avoir une bonne posture dans la journée et le dos bien droit.
- De ces pratiques tantriques sont nés les exercices de Kegel, qui doivent leur nom au médecin du même nom, et servaient au départ à soigner les incontinences urinaires. On trouve aujourd’hui des godemichés spécialement réservés à cet effet. On recommande généralement de faire les exercices pendant 10 à 15 minutes, trois fois par jour, pendant 6 à 8 semaines.
- Les Asiatiques préfèrent, elles, les boules de geishas. Ce sont deux boules reliées par un fil et qui contiennent chacune une bille interne, qui bougent selon les mouvements des femmes. Les boules s’insèrent dans le vagin avec une goutte de lubrifiant et se gardent de quelques minutes à quelques heures selon les goûts des unes et des autres, et sont aussi discrètes qu’un tampon. Certaines femmes trouvent un plaisir supplémentaire à les porter dans des situations sociales. Comme il n’y a pas de miracle, il ne suffit pas de marcher ou de danser, il faut aussi contracter le périnée et, idéalement, apprendre à les déplacer dans le vagin.
- Vous pouvez aussi, tout simplement, contracter vos muscles du périnée dans les transports (personne ne verra rien).
Quelle que soit la solution pour laquelle vous optez, deux choses sont essentielles : de ne pas en faire une corvée car c’est le plaisir que vous cherchez, ne surveillez pas l'avancée de vos progrès lorsque vous faites l’amour, c’est le meilleur moyen de n’arriver à rien. L'orgasme ne s'obtient pas par l'effort, comme dans un cours de gymnastique, mais par la capacité à s'abandonner. Dites-vous simplement que vous échappez à l’incontinence urinaire et c’est déjà très bien. Le plaisir saura très bien s’imposer le moment venu, que vous soyez dans les bras de votre amour ou en train de faire du vélo.
Crédit photo : Pixland
L'orgasme par le sport, une bonne nouvelle ?
Libération sexuelle, femmes et pouvoir
Masturbation : le plaisir solitaire à travers les siècles
Le désir est une question d’odeur