Disséquons : nous les femmes avons un clitoris, un vagin, des grandes lèvres, des petites lèvres, un point G situé dans le vagin,… Bref, des organes génitaux. De ceux-ci on nous dit qu’ils permettent à certaines d’entre nous d’être clitoridiennes, ou vaginales, ou femmes fontaines, ou anorgasmiques, ou au contraire multi-orgasmiques, ou frigides, etc. On ne se contente pas de disséquer, on crée également une échelle de valeur : la femme fontaine, celle qui connaît son point G, vient en haut de l’échelle, maîtrise tout de sa sexualité. La vaginale vient ensuite, sondée, référenciée, c’est la jouisseuse numéro 2, qui représente 23% des Françaises, puis la clitoridienne, parente pauvre, mais toujours mieux lotie que l’anorgasmique ou la frigide.
Ces avalanches d’informations, qui inondent nos médias depuis quelques années, ne nous laissent pas femmes libérées, mais le plus souvent perplexes, occupées à savoir ce qu’il faut faire pour être au plus haut de l’échelle, comme s’il y avait une recette de cuisine, ou un mode d’emploi. Et à vouloir trop chercher, on s’éloigne de notre plaisir, qu’on étouffe à force frustration.
Pourtant, il existe des solutions !
Posez la question aux hommes et demandez-leur de disséquer l’origine de leurs orgasmes : faut-il plus stimuler le gland ? Ou bien les testicules ? Ou encore la prostate ? Les trois à la fois ? Car eux aussi ont des zones érogènes plus sensibles que d'autres et connaissent des jouissances différentes. Ridicule ? Oui. A morceler le plaisir masculin, on doit pouvoir se rendre compte de l’absurdité qu’il y a à morceler le nôtre : le clitoris est comme un phallus interne (deux piliers et une ligne médiane) dont on ne voit que la partie émergente (avec un prépuce, un gland et un frein, comme chez l’homme) qui entoure le vagin et se contracte quel que soit le type d’orgasme.
Voilà qui devrait permettre de prendre son plaisir comme on l’entend. Et l’homme, comme la femme, devrait s’en trouver soulagé…
Prôner une sexualité organique, dernière tendance américaine
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