Dans une rapide interview pour le quotidien britannique The Guardian, Orlando Bloom répond à quelques interrogations sur ses amours, ses peurs, certains événements marquants de sa vie. "Quel est le moment le plus embarrassant que vous ayez vécu ?", "Quel est votre plus lointain souvenir ?", "Qu'est-ce que vous vouliez être en grandissant ?", lui demande la journaliste.
Un questionnaire type qui encourage l'acteur anglais à lâcher quelques anecdotes touchantes, gênantes ou authentiques, précisant à celles et ceux qui seraient en quête d'infos secrètes et croustillantes que "malheureusement, je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit que les gens ne sachent pas sur moi". Dommage.
Et puis, vient le terrain de l'intime. A la phrase "à quelle fréquence faites-vous l'amour ?", Orlando réplique : "Pas assez, mais on vient d'avoir un bébé". Une réaction on ne peut plus sincère qui a suscité quelques commentaires désapprobateurs dans différents médias anglophones. Et pour cause : elle craint.
Si l'interprète de Legolas dans Le Seigneur des anneaux exprime certainement une frustration sexuelle réelle, et il n'y a rien de mal à avoir des besoins supérieurs à ceux de sa partenaire, la formuler par un simple "pas assez" a tout d'un reproche évocateur à l'attention de cette dernière. En l'occurrence, Katy Perry, chanteuse américaine et maman de Daisy Dove, leur fille de 8 mois, qui a par ailleurs connu des épisodes de dépression sévères.
Comme un enfant de 8 ans qui ferait un caprice pour regarder son dessin animé plus longtemps, il estime donc dans un journal national ne pas faire "assez" l'amour avec sa fiancée. Sous-entendu que si ça ne tenait qu'à lui, le rythme serait plus effréné, et donc que ce qui l'empêche d'assouvir ses désirs, c'est elle.
Rappelons-lui tout de même, puisque cela semble nécessaire, que celle-ci a expulsé il y a moins d'un an une petite humaine de son corps, et jongle aujourd'hui comme toutes les jeunes mères du monde avec des bouleversements hormonaux, qui, en plus de la fatigue inhérente à cette nouvelle parentalité, influent sur ses humeurs et sa libido. De plus, la période post-partum est déjà suffisamment riche en pressions pour que celles-ci n'émanent de la personne censée lui apporter le plus grand soutien : son mec.
Plutôt qu'une pique gratuite qui trahit son insatisfaction au lit, l'acteur (déjà papa de Flynn, 10 ans) aurait donc mieux fait de s'inclure entièrement dans ce changement de vie qui peut sans aucun doute être déroutant. Et se contenter d'un simple : "On n'a pas trop le temps pour ça en ce moment, on vient d'avoir un bébé". Ou encore : "On en reparlera quand notre fille aura grandi ?"
Tout ce qui fait davantage écho à un travail d'équipe et évite de passer le message à Katy Perry - comme aux femmes qui lisent ses mots - qu'en plus d'assurer comme maman, il faudrait aussi qu'elle s'occupe de son homme, en gros.
A bon entendeur...