"J'ai écrit l'album au cours de ces deux dernières années. Et au début, c'était vraiment difficile". Elle se confie pudiquement, mais sans détour. Invitée sur le plateau de la célèbre émission d'ABC News Good morning America à l'occasion de l'annonce de la sortie de son cinquième et prochain album, la chanteuse Katy Perry est revenue sur la (très) longue période de dépression qu'elle a du affronter lors de cette douloureuse conception.
Et l'artiste de poursuivre sur le même ton : "J'étais cliniquement déprimée en sortant de cette période et je ne savais pas ce qu'était ma vie, et ce qu'elle pourrait être - je ne pouvais même pas vraiment imaginer vivre, pour être complètement honnête". Effectivement, on ne peut guère imaginer plus honnête que l'interprète de I Kissed A Girl, lorsqu'elle revient avec minutie sur cette douloureuse traversée du désert.
On le sait, mais rien n'empêche de le répéter à qui veut l'entendre : les stars aussi souffrent d'anxiété, parfois sévère, et savent très bien ce que sont la dépression et les crises de panique. De par leur résonance, leurs paroles, influentes, comptent. Elles permettent de briser des tabous et d'éveiller les consciences. Notamment lorsqu'il est question de santé mentale, et de maux encore trop peu pris en considération...
"Maintenant, j'ai fait le travail et je le fais toujours émotionnellement, spirituellement, physiquement, psychologiquement... Et je vais donner la vie ! Donc, tout cela se termine de façon plutôt positive finalement", a achevé la popstar, faisant évidemment allusion à son futur accouchement. Ces paroles égrainées du côté de Good morning America sont lucides : elles rappellent à quel point il n'est pas aisé de sortir d'une dépression. Et que ce mal-être ne doit surtout pas être pris à la légère. Ses incidences sont aussi bien psychologiques que physiques.
Ces déclarations médiatisées sont d'autant plus importantes que la dépression concerne pas moins de 264 millions de personnes dans le monde, nous rappelle à juste titre le magazine Stylist. Un chiffre des plus vertigineux. C'est dire si bien des anonymes ont besoin de témoignages sans filtre, qui énoncent une réalité - oui oui, cette même réalité qui en effraie beaucoup d'autres, d'anonymes. Loin de la stigmatisation, et des préjugés.
D'ailleurs, Katy Perry n'est pas la seule à mettre des mots sur ce dont elle souffre - ou a souffert. Icône d'une génération - comme l'est l'interprète de Firework - Billie Eilish est elle aussi longuement revenue sur les phases les plus sombres de sa courte existence. "Un jour, j'étais seule dans mon hôtel, et je me souviens qu'il y avait une fenêtre juste là. Je me rappelle avoir pleuré car je pensais à la façon dont... j'allais mourir", a-t-elle raconté à la chaîne américaine CBS. A l'écouter, "pouvoir sortir de cette coquille était très libérateur".
Et la teen idol de conclure, à l'adresse de ces 264 millions de personnes concernées : "S'il vous plaît, prenez soin de vous et soyez gentil avec vous-même". De bienveillants conseils volontiers partagés par Katy Perry.