La Cour d’appel du Texas a suspendu hier soir l’exécution de Hank Skinner. Celle-ci était normalement prévue pour demain. Les avocats de Skinner avaient déposé un recours en appel le 4 novembre dernier après avoir essuyé le refus de la part du tribunal de réaliser des tests ADN. Selon les avocats, ces tests innocenteraient le condamné à mort. La Cour a donc indiqué que « l’exécution du condamné est suspendue dans l’attente qu’un jugement soit rendu pour cet appel ». Un des avocats du détenu, Rob Owen, a aussitôt félicité cette décision, déclarant qu’elle permettait « à la demande de tests ADN de M.Skinner de recevoir l’examen sérieux et minutieux qu’elle mérite ».
Pour la femme d’Hank Skinner, la Française Sandrine Ageorges-Skinner, cette suspension de l’exécution est un « immense soulagement ». Elle avait d’ailleurs déclaré samedi ne pas se faire « d’illusions sur un système bien trop politique » pour que la vérité puisse l’emporter. Elle a cependant estimé ce matin sur France Inter avoir « gagné une vraie analyse du dossier » et comptait sur davantage d’investissement de la part de la diplomatie française pour faire pression sur l’état texan.
Rappelons que Henry « Hank » Skinner, âgé de 49 ans et détenu depuis 16 ans dans le couloir de la mort, a été condamné à la peine de mort pour les meurtres le soir du nouvel an 1993 de sa compagne de l’époque, battue à mort, et des deux fils de cette dernière, poignardés. Le condamné a toujours nié les faits, assurant que le soir du drame, il avait ingurgité un mélange de vodka et de médicaments qui l’aurait rendu incapable de commettre ce triple meurtre.
Alexandre Roux
(Source : leparisien.fr)
Photographie transmise par le Département de la Justice Criminnelle du Texas de Hank Skinner / Crédit : TDCJ/AFP/Archives
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