Alors que le ministère de la Santé et l’agence du médicament ANSM ont annoncé leur intention de diminuer les prescriptions des pilules de dernière génération, un article du Monde avait mis en cause le 11 janvier dernier quatre gynécologues de renom, dénonçant leur proximité avec des laboratoires pharmaceutiques.
Dans un manifeste lancé à l'initiative du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) et de la Société française de gynécologie (SFG) et signé par près de 1 300 gynécologues, la profession se défend : « Nous travaillons tous pour le bien des femmes, avec l'industrie pharmaceutique, dans le respect de la loi et de l'éthique médicale et dans la transparence. Nous ne sommes pour autant ni achetés, ni vendus ».
Ils montrent par ailleurs leur soutien à leurs collègues cités dans l’article du Monde : « Suite à l'article du Monde du 11 janvier 2013 et à la mise en cause de nos collègues, nous, gynécologues et gynécologues-obstétriciens publics et libéraux, leur manifestons notre soutien personnel et professionnel ».
Les pilules de dernière génération, qui présentent un risque cardiovasculaire accru, sont actuellement utilisées par 2,5 millions de femmes. À l’avenir, médecins et gynécologues devront justifier la prescription de pilule de 3e ou 4e génération, qui ne devra être faite qu’en seconde intention.
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