Il y a des jours où l'on aime une routine bien chorégraphiée. Un enchaînement de préliminaires, de positions, de caresses et de baisers qu'on connait par coeur, et qui fait l'effet d'une danse sans faux pas. D'autres, où l'on préfère innover. Se surprendre à tenter des acrobaties par encore maîtrisées, et parfaire leur pratique à deux.
Et puis, il y a ces moments où l'on a une incroyable envie de coït et une flemme tout aussi considérable. On veut faire l'amour, sentir le corps de l'autre contre le nôtre et les vagues de plaisir nous parcourir, mais aucune motivation de lui grimper dessus ou de bouger davantage que le petit doigt. Ça arrive, et soyons honnête : pas qu'à nous.
Pour ces cas de figures plutôt fréquents, il existe une parade idéale : la position du papillon. Un nom qui donne envie de printemps, de bourgeons, de butiner des pistils et de planter des graines. Ça tombe bien, à quelques semaines du changement de saison, c'est exactement ce dont on a besoin. On vous explique en quoi elle consiste exactement, comment faire pour l'essayer, puis la personnaliser.
D'abord, les bases. Le papillon permet de recevoir "tout le plaisir sans avoir à faire beaucoup d'efforts", résume l'éducatrice érotique et auto-proclamée déesse du sexe Taylor Sparks dans les colonnes du magazine américain Shape. Clairement, ça nous parle.
L'experte (ou devrait-on dire, la sexperte) donne la marche à suivre : la personne qui a une vulve s'allonge les fesses au bord du lit et la personne qui possède un pénis (ou un gode, précise-t-elle), se tient debout devant elle. Celle qui est sur le lit glisse ses jambes de part et d'autre du cou de son·sa partenaire, et les plie légèrement. L'autre, pénètre.
L'astuce est de maintenir le bassin de l'un·e et de l'autre parfaitement alignés, et que la personne debout ne soit pas trop près du lit pour éviter de cogner ses tibias à chaque va et vient. Un conseil qui sent le vécu. De manière imagée, le buste de l'allongé·e doit former un angle droit avec le corps de celui·celle qui reste droit·e comme un i. Si on regarde de loin, on voit dans les jambes pliées les ailes de ce qui peut ressembler à un papillon, d'où le nom.
Facilement réalisable, cette étreinte est aussi source de nombreux avantages. D'abord, la possibilité d'une pénétration profonde, mais aussi d'explorer différentes zones érogènes, voire d'incorporer des sextoys. Et, last but not least : elle remplace aisément une séance de sport intensive si on met du coeur à l'ouvrage en soulevant nos fesses ou en effectuant des allers-retours puissants à grands coups d'ischio-jambiers, de fessiers et de fléchisseurs de hanche. Tout un programme pour le moins alléchant.
Si la "pénétration profonde" qu'on mentionnait plus haut incarne bel et bien un argument redoutable pour certain·e·s, elle peut s'avérer effrayante - voire carrément douloureuse - pour d'autres. Afin de plaire à tout le monde, il est possible de modifier légèrement l'angle d'inclinaison, pour un rapport qui correspondra à notre anatomie et n'en sera que plus agréable. Ce, en plaçant ses jambes sur le torse de l'autre.
Autres variantes : le "papillon volant", où l'on soulève légèrement son bassin afin de s'envoler de plaisir. Une technique qui permet également de bien positionner son vagin face au pénis (encore une fois, tout est dans l'alignement) et donc d'accroître un potentiel orgasme. Et l'alternative cuillère, qui implique que la personne sur le lit s'allonge sur le côté en position de la cuillère, donc, et que l'autre continue de glisser avec ferveur ou douceur à l'intérieur. Plus confortable et plus serré : combo gagnant.
Cosmopolitan US conseille également d'"ajouter un peu d'action en solo", et d'utiliser une main libre pour stimuler son clitoris pendant que l'autre continue de glisser en nous. "Quand votre [partenaire] vous verra vous faire du bien vous-même, vous ferez exploser son désir".
Surtout, et on ne le répètera jamais assez, il est indispensable de communiquer à la moindre sensation désagréable, ou agréable pour exciter. Il n'y a plus qu'à !