Dexia, Carrefour, Veolia et maintenant PSA Peugeot Citroën, depuis quelques années le montant des retraites-chapeaux accordées par certaines entreprises du CAC 40 - plusieurs millions d'euros en général- fait régulièrement polémique. Les retraites-chapeaux regroupent sous un seul et même terme les régimes de retraites surcomplémentaires (s'additionnent au régime de base et à la retraite complémentaire) mis en place dans les grandes entreprises, afin de garantir un niveau de retraite correspondant à un certain pourcentage du salaire touché par le dirigeant ou un montant de retraite complémentaire. Elles sont généralement destinées aux cadres-dirigeants et/ou cadres supérieurs.
La retraite-chapeau : un dispositif à dissocier du « parachute doré »
Le versement de la retraite-chapeau n'est pas directement géré par l'entreprise, mais par des sociétés d'assurances, des établissements bancaires ou des institutions de prévoyance issues des régimes de retraite complémentaire. La retraite-chapeau est à distinguer du « parachute doré ». Celui-ci prend la forme d'une prime de départ contractuelle, exonérée de charges et versée lors du départ forcé d'un dirigeant, notamment en cas de limogeage.
Le calcul des retraites-chapeaux est souvent basé sur les performances de l'entreprise, sa rentabilité, son cours en bourse et un pourcentage des rémunérations annuelles les plus importantes touchées pendant la vie active. « l’employeur s’engage généralement sur un taux de remplacement, exprimé en pourcentage de la dernière rémunération, des derniers mois d’activité, ou de toute période choisie, librement négocié avec l’entreprise », précise Les Echos.
Les cas d'extrême rémunération qui émeuvent l'opinion publique
Les dirigeants doivent obligatoirement avoir atteint l'âge légal de la retraite et achever leur carrière dans l'entreprise concernée pour bénéficier du dispositif. Le taux marginale d'imposition pesant sur ces retraites s'élève à 68,34%. Philippe Varin devrait toucher 650 000 euros par an, (300 000 euros une fois les charges fiscales et sociales déduites), soit la moitié de sa rémunération fixe annuelle, selon la CGT.
Avec les 21 millions d'euros de retraite-chapeau provisionnés par PSA, le cas d'extrême rémunération du président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin n'est pas le premier à émouvoir l'opinion publique et la classe politique. Débarqué en février 2013 par Alcatel-Luccent, l'ancien directeur général, Ben Verwaayen a bénéficié de 4,8 millions d'euros de retraite-chapeau. Limogé par les actionnaires de Carrefour, en 2012, faute de résultats, l'ex-pdg du groupe de grande distribution, Lars Oloffson, s'est vu octroyer une retraite-chapeau de quelque 500 000 euros par an, en sus d'une prime de départ de 1,5 million d'euros.
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