Le constructeur français PSA Peugeot Citroën a encore souffert de la mauvaise santé des marchés automobiles européens au premier semestre. Avec une perte nette de 819 millions d'euros, il a chiffré ce mercredi à 1,5 milliard d'euros les mesures qu'il veut appliquer d'ici 2015 pour redresser la barre.
En 2011, l’entreprise avait dégagé un bénéfice net semestriel de 806 millions d’euros, mais la perte essuyée cette année est bien plus importante que celle anticipée par les analystes qui tablaient sur 209 millions d’euros. Quant au chiffre d'affaires total, il a reculé de 5,1 % à 29,6 milliards d'euros. « Le groupe traverse des moments difficiles », constate Philippe Varin, le président du directoire, cité dans le communiqué.
Ce mercredi, PSA Peugeot Citroën doit dévoiler son plan de 8 000 suppressions de postes en France et son projet de fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) censé « dégager un flux de trésorerie opérationnel à l'équilibre à fin 2014 ». Le constructeur chiffre à 600 millions d’euros l’impact de ce plan.
Le gouvernement socialiste, qui présente également aujourd’hui son plan de soutien à la filière automobile, juge ce plan inacceptable en l'état. Ces dernières semaines, l’exécutif a notamment mis en doute l’ampleur des difficultés rencontrées par PSA. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a d’ailleurs mandaté un expert, Emmanuel Sartorius, pour faire un point sur ce sujet.
Reçu lundi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Philippe Varin s'est engagé à éviter les licenciements secs et à « faire le maximum » pour la « ré-industrialisation » du site d'Aulnay.
Crédit photo : AFP/Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin
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