Jouissance Club, c'est un flot de dessins aux traits précis et délicats, qui indiquent exactement comment mettre ses doigts, sa langue, son sexe pour faire jouir l'autre (ou se faire jouir soi-même), le tout accompagné de textes détaillés en français et en anglais.
A l'origine de la mine d'or publiée sur Instagram, Jüne, illustratrice et créatrice du compte, qui a eu l'idée de mettre son don à notre service après avoir réalisé un schéma à son mec, un soir, pour lui expliquer ce dont elle avait envie.
On avait l'habitude d'intégrer ses posts géniaux à nos articles sexo, on l'a interviewée pour la première fois lors d'un sujet qui évoquait le problème du réseau social avec l'éducation sexuelle. A l'époque, le compte avait été supprimé car il ne respectait soi-disant pas les règles de la communauté - qui autorisent pourtant les représentations artistiques de la nudité.
Aujourd'hui de retour et plus déterminée que jamais à démocratiser le plaisir et les techniques qui nous y amènent - mais aussi à aborder des sujets cruciaux et parfois sensibles comme la simulation, les effets de la dépression sur la libido, la simulation ou encore l'hygiène -, Jüne répond à nos questions sur la sexualité. Elle décrit sa vision libératrice du sexe et confesse son fantasme ultime pour Mathieu Amalric, entre autres.
Jüne : Déjà parce que pendant ou après l'amour ou la branlette, la tête se vide de toutes ses pensées négatives et les énergies du corps sont grandes ouvertes. C'est une vraie thérapie pour moi. Quand je ne vais pas bien ou que je n'arrive pas a dormir... BIM, je me sers de ma main ou de mon copain et ça va tout de suite beaucoup mieux.
Et puis être quelqu'un de libéré·e sexuellement, c'est aussi dire aux tabous et à la morale d'aller bien se faire mettre. Ça leur fera du bien.
Mon préféré, c'est le pommeau de douche dévissé. Et il est gratuit ! Mais pas super écolo...
Je me vois bien dans une gigantesque partouze de hipsters huilés, dans un lieu immense ou des matelas joncheraient le sol, le tout éclairé à la bougie...
(Rires) Je ne peux pas le dire au risque de choquer, mais j'aime les truc ultra-violents. Des mots que je n'accepte pas du tout dans la vraie vie. Oui, j'ai un penchant pour la soumission et je le vis très bien car je m'assure de ne prêter mon corps qu'à des partenaires respectueux.
J'adore les films japonais où on voit une femme se faire pénétrer par tous les trous par un poulpe de l'espace. Vous allez me dire: "Mais c'est pas très féministe ça". Ce à quoi je répondrais : "Le porno féministe, c'est celui qui t'excite. Peu importe le scénario ou le/la réalisateur·trice, du moment que la meuf a vraiment l'air de prendre son pied". Et je peux t'assurer que ça se voit quand l'actrice n'a pas envie.
A peu près tout, depuis que j'assume mes désirs et mon corps.
Ahlala.... Mathieu Amalric, sans hésiter.
Oui, je suis hétéro. Ça m'emmerde parce que je suis sûre que je kifferais sûrement avec quelqu'un du même sexe que moi.
Que nenni ! Et quand bien même, la soumission au lit n'a rien a voir avec la vie réelle. J'ai d'ailleurs remarqué que les personnes soumises au lit sont souvent extraverties voire dominantes dans la vraie vie. Et vice-versa. Marrant non ?
Décevant.