Certain·es comparent ça à des papillons dans le ventre, d'autres au fait de se sentir comme sur un nuage. Tomber amoureuse rend heureuse (surtout si on n'est pas abonnée aux histoires compliquées), et notre petit coeur d'artichaut ne serait apparemment pas le seul à bénéficier grandement de cet état de béatitude contagieux. Car d'après une étude, notre système immunitaire aussi, deviendrait plus fort avec une dose d'amour.
La recherche publiée dans le Journal of Psychoneuroendocrinology révèle ainsi que ressentir des sentiments forts pour un·e individu·e est associé à une activité accrue de certains gènes, en particulier ceux impliqués dans les défenses antivirales. En d'autres termes, l'amour pourrait nous aider à combattre les virus comme le rhume et la grippe. Ce qui tombe à pic, vu la saison.
Pour arriver à ce constat plutôt insolite, les scientifiques ont suivi 47 femmes qui venaient de se mettre en couple (moins d'un mois auparavant), à qui ils et elles ont fait passer des tests sanguins selon le statut de leur relation. Résultat : celles qui étaient tombées amoureuses ont développé certains gènes contrairement aux autres.
Damian Murray, auteur principal de l'étude, explique que "cela pourrait refléter une sorte de réponse proactive à l'anticipation de futurs contacts intimes, étant donné que la plupart des virus se propagent par contact physique étroit. Toutefois, cette activité accrue des gènes antiviraux est également compatible avec la préparation biologique de l'organisme à la grossesse. À partir de cet échantillon de femmes seulement, ces deux interprétations demeurent possibles."
En rencontrant une personne qui nous fait tourner la tête, notre corps réagirait donc en se préparant à d'éventuelles rapprochements intimes - ou tout simplement à ce que l'on tombe enceinte - et nous rendrait plus à même de nous défendre face aux virus que l'autre pourrait nous refiler. Pratique.
Alors bien sûr, les recherches sont principalement concentrée sur cette période bénite où l'autre semble si incroyable et où les efforts sont faits chaque jour pour que l'on se sente aimée. Mais qu'en est-il des années qui suivent ? Sera-t-on toujours aussi forte face au rhume au bout de 3 ans de relation, quand les papillons auront se feront peut-être plus rares ?
Damian Murray affirme justement que la réponse est dans les tuyaux. A l'avenir, l'équipe souhaite justement examiner les répercussions à long terme de l'amour sur la santé - en observant non seulement celles et ceux qui traversent une période de lune de miel, mais aussi les couples qui sont heureux ensemble depuis longtemps. Tout un programme.