"Est-ce que vous pouvez vous calmer ?". Voilà ce qu'a décoché le maire PS du Mans Stéphane Le Foll à l'écologiste Sandrine Rousseau, représentante de la NUPES au sein la 9e circonscription de Paris, sur le plateau de France 2, lors de la soirée électorale du premier tour des législatives ce 12 juin. Le sujet du débat ? Le désaccord de Stéphane Le Foll au sujet de l'alliance entre le PS et LFI au sein de la NUPES.
"Je laisserais les spectateurs et les spectatrices apprécier la justesse de cette remarque", a réagi face aux caméras Sandrine Rousseau. La journaliste Anne-Sophie Lapix, médiatrice de ce débat, a elle aussi réagi aux propos de Stéphane Le Foll, d'une voix critique : "On ne dit pas : 'Est-ce que vous pouvez vous calmer', on est respectueux sur ce plateau", a-t-elle commenté.
"La NUPES est en train de faire dérailler le débat public dans l'agressivité. Quand on veut gouverner il faut savoir garder ses nerfs", a par la suite rétorqué le socialiste sur son compte Twitter. Un échange virulent qui n'a pas laissé indifférent sur les réseaux sociaux.
"Alors non Stéphane Le Foll, on va pas se calmer. Coeur sur Sandrine Rousseau", a notamment réagi Caroline De Haas, fondatrice du collectif féministe #NousToutes et soutien de la NUPES. "Un bon vieux machiste", "Mais comment peut-on encore en 2022 tolérer une telle réaction ? Un homme peut-il accepter qu'une femme le confronte sans tomber dans une réaction misogyne primaire et crasse ?", ont abondé les internautes.
"Très cool qu'Anne-Sophie Lapix ne laisse pas passer", "Mais ils ne cesseront donc jamais c'est dingue...", "Un vrai représentant du patriarcat", "ptdr les mecs passent leur temps à hurler en faisant des grands gestes mais ça vous choque jamais", ont poursuivi certain·es internautes.
Cette séquence médiatique pas franchement heureuse n'est pas sans rappeler à un autre moment très commenté : la discussion tendue entre Gérald Darmanin et Apolline de Malherbe sur BFMTV en février dernier. "Est-ce que vous me laissez parler, madame ? Votre présentation est très rapide et un peu populiste", avait déclaré le ministre de l'Intérieur à la journaliste, avant de décocher : "Ne vous vexez pas, calmez-vous, madame, ça va bien se passer". Une réplique qui avait abondamment critiquée.