Cela fait maintenant plusieurs jours qu'une internaute est submergée de commentaires sexistes, lesbophobes et dégradants, après avoir écrit sur Twitter qu'elle avait connu 37 partenaires sexuel·le·s .
"Oui j'ai couché avec 37 personnes. C'est mon corps et je l'utilise comme il me plaît", lançait-elle, rappelant au passage quelques fondamentaux que trop nombreux tentent encore d'ignorer voire pire, de bafouer. Ça n'a pas manqué : quelque temps plus tard, les harceleurs ont saisi l'occasion de déverser leur haine, s'appuyant sur un double standard écoeurant. Double standard qu'heureusement, des soutiens ont rapidement épinglé.
"Des mecs se vantent de coucher avec des centaines de femmes, vous les considérez comme des champions, vous les félicitez, vous les adulez. Une femme dit qu'elle a couché avec 37 personnes et vous avez le comportement inverse", a lâché une jeune femme. "Vous vous inquiétez de ce qu'en pensent ses proches, vous l'insultez, vous la harcelez... Quelle est la différence à part votre misogynie de merde ? C'est son corps, elle fait ce qu'elle en souhaite, ça ne vous regarde pas et elle choisit d'en parler si elle veut."
Peu après ce premier déferlement, l'internaute a ajouté : "J'ai peut-être couché avec 37 personnes mais moi au moins je sais utiliser des moyens de protection". Et de poursuivre : "J'ai jamais accepté de coucher sans préservatif et dans mes relations longues on faisait des tests tous les 3 mois, jamais eu de MST ni d'IST".
D'autres, sont intervenu·e·s pour insister sur une terrible réalité, qui perdure malgré les sensibilisations et les chiffres glaçants, révélateurs d'une urgence que le gouvernement peine à adresser.
"Soutien à elle qui subit une vague de harcèlement lesbophobe & sexiste pour avoir dit qu'elle avait couché avec 37 personnes. Le harcèlement tue", tweete ainsi une personne. En effet, d'après une étude sortie en 2020, 62 % des Français·e·s auraient déjà été cyberharcelé·e·s. Et parmi les 700 000 enfants et adolescent·e·s victimes de harcèlement scolaire, dont la moitié de manière sévère, un quart aurait déjà pensé au suicide.