« Malgré mes efforts, je bloquais sur la conduite »
J’ai plusieurs fois essayé de passer mon permis depuis mes 27 ans. Je l’ai enfin eu il y a un an, à 51 ans. Il y a 3 ans, alors que mon travail stagnait un peu, j’ai voulu m’y remettre de manière à booster un peu mon chiffre d’affaires. Je suis commerciale et sortir de Paris était la seule solution pour gagner mieux ma vie. J’ai alors repris les leçons de conduite à un rythme effréné. J’ai acheté des DVD, je me suis inscrite sur des sites pour réviser le code. Bref, j’ai tout essayé pour avancer, sans avoir à faire trop de déplacements à l’école de conduite. Au bout de quelques mois j’ai eu mon code, mais c’était sur la conduite que je bloquais. J’étais consciente que ça m’aiderait énormément professionnellement, mais à chaque fois je me trouvais extrêmement tendue, et le moniteur ne faisait rien pour me rassurer. A la fin de mes 20h de conduite, j’ai dû en reprendre encore 10. Un gros budget et malgré tout, je ne me sentais toujours pas à l’aise au volant et me mettais perpétuellement la pression.
« J’ai décidé de passer mon permis en vacances »
A la fin des 30 heures, j’ai réalisé que ce n’était pas comme ça que j’obtiendrai mon permis. J’ai décidé de le passer en vacances. On m’avait dit qu’en province les examinateurs étaient plus indulgents. J’ai pris un mois de congés et me suis inscrite dans une nouvelle école dans une petite ville. Chaque matin, j’allais en cours, comme une étudiante. L’après-midi était réservée à la détente et aux ballades avec mon compagnon. Tout de suite, le courant est passé avec le moniteur. Il était bien plus patient et pédagogue qu’à Paris. Je me sentais mieux, plus calme. Près d’une semaine avant la fin des vacances, j’étais prête. J’ai passé l’épreuve de conduite et l’ai réussie du premier coup ! J’étais ravie, j’ai immédiatement prévenu ma fille qui était enchantée.
« Retour à la réalité : l’atmosphère et la circulation de la ville me pétrifiaient »
Mais à mon retour à Paris, la circulation dense, les feux rouges, les priorités, les carrefours, étaient atroces. A force de m’entraîner sur des petites routes calmes de campagne, j’étais incapable de conduire en ville… Mon ami passait son temps à hurler (il n’a jamais été très patient) et plus il criait et plus je me trompais. J’étais revenue à la case départ malgré mon permis en poche. J’ai alors demandé au petit ami de ma fille de m’accompagner en voiture. Lui au moins n’oserait pas me disputer. On a dû faire quatre fois le trajet menant de chez eux à chez moi, ils m’ont finalement laissé devant chez moi et sont rentrés en métro.
« Avec de l’entraînement et grâce à la bienveillance de ma fille, j’ai surmonté ma peur »
Chaque jour je prenais la voiture. D’abord je faisais le tour du pâté de maisons, puis du quartier, puis j’ai réussi à conduire jusqu’à mon travail chaque jour. Maintenant, tout va bien, je roule sur de longs trajets (je suis allée toute seule jusqu’à Toulouse !) et mes craintes ont disparu. Ce permis de conduire a été une vraie torture à passer et un gouffre financier, mais je suis heureuse de l’avoir aujourd’hui. Au-delà du côté pratique, j’ai surtout été fière de prouver qu’à 51 ans, on peut passer son permis et l’obtenir. En définitive, je n’étais pas un cas désespéré de la conduite.
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