Un terrier Jack Russell, héros national en Ukraine ? L'actualité est insolite mais elle n'est pas moins véridique : dans le pays ravagé par l'invasion déclenchée le 24 février dernier, le petit chien Patron aide les services d'urgence nationaux en détectant les bombes larguées par l'armée russe. Son flair est d'une grande utilité. Et il est largement célébré.
"Un jour, l'histoire de Patron sera transposée en film, mais pour l'instant, il s'acquitte fidèlement de ses devoirs professionnels", a même déclaré le Centre ukrainien des communications stratégiques, relayé par le site américain NPR. Patron, dont vidéos et photos circulent sur les réseaux sociaux, est seulement âgé de deux ans et collabore activement avec les sauveteurs du nord de l'Ukraine.
Il aurait déjà contribué à neutraliser près de 90 mines depuis le début de l'invasion russe.
En plus d'être la nouvelle star des réseaux sociaux, Patron fait également l'objet de nombreux "fan arts", illustrations de fans, sur Internet (comme ici). Bien des voix anonymes, poursuit NPR, célèbrent publiquement sa faculté "à ne pas abandonner, peu importe à quel point c'est difficile, à garder la tête haute et à se battre avec une force renouvelée, sachant combien de personnes attendent encore de l'aide au sein du pays".
Un message d'espoir donc, incarné par ce terrier Jack Russell devenu icône ukrainienne. "C'est notre chien familial. Il a un odorat extrêmement développé, donc avant la guerre, je l'emmenais de temps en temps avec moi sur le terrain. À l'origine, le chien est dressé pour la chasse. J'ai commencé à l'entraîner pour perfectionner ses capacités à sentir les explosifs", se réjouit son maître, Mikhail, comme le rapporte BFM TV.
"Il sent la poudre comme personne ! Donc quand il trouve, il aboie pour nous le signaler, et on prend ensuite le relai. Sa petite taille et son poids sont aussi un bon atout. C'est devenu notre mascotte", poursuit ce dernier.
Un drôle de héros - qui aurait même fait l'objet de peluches tricotées à son effigie, détaille NPR - mais qui soulève également un enjeu majeur. Comme l'énonce BFM, la surface qu'il faut déminer dans le pays est actuellement estimée à 300 000 kilomètres carrés, soit "environ la moitié du territoire".