"Il est prouvé que la vaccination protège la femme enceinte. Des études ont montré que les femmes enceintes vaccinées sont moins souvent infectées". Dans un communiqué partagé le 17 novembre, le Groupe de Recherche sur les Infections pendant la Grossesse (GRIG) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) ont avancé une recommandation : prescrire une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 pour les femmes enceintes.
Cette dose, précise BFM TV, peut être proposée, quel que soit le stade de la grossesse, six mois après la seconde injection. Une dose recommandée en raison de deux facteurs notamment : la "vulnérabilité" des femmes enceintes et "la baisse de l'immunité dans le temps". La prescription de la troisième dose de vaccin, dixit les sociétés savantes de gynécologie, a été pensée "selon des données scientifiques".
"Les études n'ont pas montré d'effet tératogène des vaccins, ni aucun effet sur la reproduction", ont poursuivi les sociétés savantes de gynécologie. Selon le communiqué toujours, les vaccins seraient "sûrs" et "efficaces" pour les femmes enceintes. "Il n'y aucune raison de penser que le vaccin ne serait pas efficace ou qu'il serait dangereux", précisait en mars dernier le Dr Frédéric Debiève, chef du service d'obstétrique aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
"La vaccination prévient des formes sévères de Covid-19, des accouchements prématurés ainsi que de la mortalité maternelle et périnatale. En outre, les anticorps sont transmis pendant la grossesse et l'allaitement, ce qui protège le bébé", développait à ce titre la gynécologue-obstétricienne à l'hôpital universitaire de Gand Dre Isabelle Dehaene, membre de la taskforce "Vaccination" belge.
Les personnes éligibles à la troisième dose de vaccin actuellement sont les plus de 65 ans, les résidents des Ehpad, mais aussi les personnes vulnérables (présentant des comorbidités, immunodéprimées, atteintes de cancer...), les professionnels de santé, les salariés du secteur de la santé et du secteur médico-social, les professionnels du transport sanitaire et les pompiers, les proches de plus de 18 ans de personnes immunodéprimées, les personnes ayant reçu le vaccin Janssen.
Ces personnes verront le maintien de leur pass sanitaire conditionné "à l'injection d'une troisième dose à compter du 15 décembre".