La dixième édition de la Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) est officiellement ouverte. Du 17 au 25 novembre, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) s'engage aux côtés de la Commission européenne pour sensibiliser les administrations, les collectivités et le grand public sur l'importance de réduire ses ordures ménagères en rappelant que le "meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas".
Chaque jour, pendant la SERD, nous vous présentons un objet du quotidien néfaste pour l'environnement et facilement remplaçable. Aujourd'hui, le disque de coton jetable.
Utilisé le plus souvent pour se démaquiller, se nettoyer le visage ou désinfecter une plaie, le disque de coton jetable entre dans les textiles sanitaires qui composent 9% de nos ordures ménagères qui elles-même, précise l'Ademe, représentent environ 34 kg de déchets annuels par an et par habitant·e.
Le coton représente environ 40% de la production mondiale de l'industrie textile. Si cette matière est douce et agréable au toucher, le cheminement qu'elle suit pour arriver jusque dans nos habitats laisse une empreinte néfaste sur la planète.
Extrait du cotonnier, le coton est constitué d'une graine et d'une fibre qui sont séparées et nettoyées puis filées afin de fabriquer les produits traditionnels comme les disques de coton jetables ou les cotons-tiges.
Or, comme l'indique le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), la production d'un kilogramme de coton nécessite la consommation de 5260 litres d'eau. Quand on sait que plus de 25 millions de tonnes de coton sont produites chaque année, on mesure donc l'impact écologique absolument colossal.
Mais le coton textile peut également s'avérer néfaste pour la santé : en effet, le coton est souvent empreint de nombreux pesticides destinés à protéger la plante dont il est extrait.
Comme le rappelle le site Planetoscope, la culture du coton engendre la consommation de 24% de pesticides, dont certains classés comme "hautement dangereux" ou "extrêmement dangereux" par l'Organisation Mondiale de la Santé.
- Les lingettes lavables :
Adaptées à tous les types de peaux et faciles à nettoyer (à la main ou directement à la machine à laver avec vos vêtements), elles sont généralement fabriquées à partir de bambou, d'eucalyptus, de tissu ou de coton bio.
Avec elles, pas de déchet puisque le principe est de les réutiliser après chaque lavage, ce qui évite du même coup d'acheter des paquets de coton vendus sous emballage plastique.
On en trouve dans la plupart des enseignes de boutiques bio (Naturalia, Bio, Day by Day) ainsi qu'à La Maison du Zéro Déchet, à Paris. Plusieurs marques en proposent à la vente en ligne comme Lamazuna ou Lili Nappy.
Quel budget ? Prévoyez entre 15 et 20 euros pour environ 10 lingettes.
- Le gant démaquillant :
Non-agressif pour la peau, le gant démaquillant à eau propose de nettoyer la peau en profondeur sans utiliser de produit (huile, lait).
Beaucoup sont fabriqués en coton ou en polyester mais on en trouve également certains composés à base de fibres végétales plus respectueuses de l'environnement comme le bambou ou la soie. Vous pouvez vous en procurer sur des sites de vente en ligne comme Lapiglove ou Fibao.
Quel budget ? Entre 6 et 15 euros (gant à l'unité.)