C'est aussi comme ça qu'on écrit l'histoire : la dernière cérémonie des Tony Awards, autrement dit les Oscars des comédies musicales, est parvenue à bousculer les lignes en récompensant non pas une, mais deux personnes non binaires. C'est une première ! D'autant plus à l'heure où les cérémonies dans le monde sacrent de manière absolument genrée : interprétation féminine, masculine, artiste féminine, masculine...
Les deux artistes en question s'intitulent Alex Newell et J. Harrison Ghee, et ont respectivement obtenu des statuettes récompensant "la meilleure performance dans un premier rôle". Parmi ces prix, la reconnaissance de classiques bien connus : J. Harrison Ghee a été sacré·e pour le rôle principal qu'il occupe dans l'adaptation en musical d'un véritable film culte, Certains l'aiment chaud de Billy Wilder. La classe.
Mais le plus touchant, c'est peut être le discours d'Alex Newell ...
Le discours de Newell fut effectivement magnifique, et source d'espoir comme d'inspiration pour celles et ceux qui s'y reconnaîtront : "J'ai voulu ça toute ma vie, et je remercie chacun d'entre vous dans cette salle. Je ne devrais pas être ici ; en tant que petit bébé noir, queer, non binaire, gros, du Massachusetts !".
L'artiste, qui a fait ses débuts dans l'émission de téléréalité The Glee Prohect, semble ici lancer un appel à toutes les remises de prix, exprimant une exigence d'inclusion, et de respect envers celles et ceux qui refusent le genre qu'on leur a assigné à la naissance, et tous les stéréotypes étroits qui vont avec.
Et pourquoi pas ?
L'an dernier, la star de The Crown Emma Corrin militait déjà pour en finir avec les catégories "hommes/femmes" dans les cérémonies. L'interprète de Lady Di avait fait son coming out non-binaire en juillet 2022. "Il s'agit pour tout le monde de pouvoir se sentir reconnu·e et représenté·e", assurait l'interprète britannique de 26 ans. Des cérémonies musicales bien connues comme celle des Grammy Awards et des Brit Awards ont arrêté de dissocier catégorie masculine et féminine pour récompenser les artistes. A quand les autres ?