Sophie Boulet, 39 ans, est photographe depuis l'âge de 23 ans. Spécialisée dans la presse pendant 8 ans, elle couvre des évènements plutôt « people » dans le Sud de la France pour une agence parisienne. Pour arrondir ses fins de mois, en plus de son activité de pigiste, elle photographie les mariages. Mais elle est rapidement déçue par la presse : « ce monde pourri où les exclusivités se payent très cher », Sophie décide de se mettre à son compte en tant que photographe mariage. Terminé la frénésie des soirées people, des chanteurs à minette, elle veut passer à autre chose. Mais sans renier ces premières années : « j’ai appris comment avoir un regard de reporter, comment anticiper les situations et s'adapter ».
Son père est un peintre reconnu, qui lui a montré que pour exercer un métier artistique, il faut croire en soi d’abord. « C'est grâce à mon père que j'ai inconsciemment pu croire que l'on peut vivre de ce que l'on aime faire », glisse-t-elle. Son fils Raphaël veut être décorateur d'intérieur, il suit donc une formation d'architecte d'intérieur, et pour Sophie : « il a un don incontestable pour le dessin ».
« Le métier de photographe de mariage me permet d’allier ma passion pour le reportage spontané et celle pour le travail de portraitiste, estime-t-elle. Chaque photo est une rencontre, la découverte de ceux que nous photographions. »
Au quotidien, ce sont les particuliers qui la contactent directement, et comme ils ont une confiance absolue en elle, la pression est importante. Elle jongle aussi avec les factures, et passe beaucoup de temps devant son ordinateur à gérer la « post production », elle est heureusement aidée par des stagiaires.
Sur les mariages Sophie n’arrête pas, elle ne veut manquer aucun moment, ce qui lui fait dire que son métier est assez « sportif ». Sa plus grande satisfaction est de « voir les étincelles dans les yeux des personnes lorsqu'ils découvrent pour la première fois leurs photos.» Arrêter ? Même si la photographie est sa passion, Sophie Boulet a des projets pleins la tête et avoue : « j'aimerais de temps en temps être une desperate housewife pour me reposer, je ne prends que deux semaines de vacances par an ! »
« Il faut du talent, un regard, certains métiers ne s'apprennent pas », explique Sophie. Pour la photographe, la meilleure formation possible est celle du terrain : « j'ai appris sur le tas, et pour la technique je regardais les magazines ». Après il ne faut plus que « la passion, l'envie et de la débrouillardise ».
Compétences : le métier de photographe a de multiples facettes. Selon la voie choisie, on exerce des professions différentes. Il est essentiel d'avoir un regard, un don, une passion pour l'image et savoir comment capter les ambiances pour pouvoir le mieux les transmettre.
Formation : Toutes les écoles ne délivrent pas forcément des diplômes reconnus par l'Etat. Quelques formations conseillées : l'Ecole Nationale supérieure Louis-Lumière, l'Ecole Nationale de la Photographie d'Arles ou la MST Photographie et Multimédias de Paris VIII à l'université.
Salaire net mensuel de départ : De 1500 à 2300 euros
Le site de Sophie Boulet
Chloé Dubois
Sous-titreuse : un métier en plein boom