Si l'on devait souhaiter une seule chose pour 2017, ça serait d'avoir une vie si passionnante qu'on ne pourrait pas la résumer en 140 caractères ou quelques hashtags sur Instagram. Cependant, il est inutile de nier l'évidence : les réseaux sociaux sont devenus une partie intégrante de notre vie, et à part si l'on opte pour le retrait total, mieux vaut apprendre à composer avec pour ne pas que cela joue à notre désavantage. Qu'on s'en méfie ou qu'on les adore, il ne faut pas sous-estimer leur poids dans nos vies privées comme professionnelles : à partir du moment où on les utilise, on doit accepter l'idée qu'on sera jugé sur ce reflet déformé de notre personne. L'idée est incontestablement désagréable, mais elle peut nous servir : il suffit d'apprendre à se mettre en scène à notre avantage.
Pour cela, Instagram est un outil de choix, puisqu'il ne s'appuie que sur des photos. Soigner son compte revient exactement au même que d'arranger la vitrine d'une boutique pour attirer les clients ou bien s'habiller pour faire bonne impression à un entretien d'embauche : ce sont des petits plus qui sont très utiles pour attirer favorablement l'attention (et les faveurs) de quelqu'un. Voici donc 5 petites astuces toutes simples qui vous aideront à éviter tout faux-pas sur Instagram.
Abandonnez la course aux likes à coups de centaines de hashtags : le jeu n'en vaut pas la chandelle. Décliner les mots-clés vous donne seulement des airs d'adolescente assoiffée de popularité. La sobriété prime toujours : deux ou trois hashtags bien sentis et concis seront bien plus efficaces (et élégants) qu'une litanie désespérée et indigeste sur la photo de votre dernier repas.
Oubliez les flous soit-disant artistiques : la beauté règne en cruelle souveraine sur le royaume d'Instagram. Et sur les réseaux sociaux comme en cosmétique, la mode est au "nude". Là est d'ailleurs toute la perversité d'Instagram : les photos se veulent "naturelles" - entendez "trafiquées avec une grande discrétion grâce à des filtres légers et de savantes retouches", ce qui contribue à donner une image distordue de la réalité. Quoiqu'il en soit, mieux vaut éviter les photos de mauvaise qualité, pixelisées, ou rendues fluorescentes par des filtres trop prononcés pour éviter de passer pour une cagole des réseaux sociaux !
La clé, pour maîtriser les réseaux sociaux, est d'apprendre à doser ce qu'on peut afficher au grand jour et ce qu'il vaut mieux garder privé. Car paradoxalement, si l'on est poussé à afficher sa vie publiquement, les déballages trop intimes sont mal vus et considérés comme peu élégants. Cultivez une discrétion toute calculée en évitant donc les irrévencieux #aftersex, les clichés à la Kim Kardashian, ou les photos de votre partenaire en caleçon. "The less is more", comme on dit.
Bien évidemment, Instagram est le réseau social du narcissisme par excellence : le but est de parler de vous, de votre vie, de vos passionnantes sorties et de votre adorable chien... en bref, de vous. Mais il est inutile d'accentuer ce (désagréable) côté narcissique en bombardant vos followers de dix selfies différents tous les jours. Votre compte est supposé être une vitrine de votre personne, et personne n'adore l'égocentrisme exacerbé. Essayez de varier un peu la nature de votre contenu et de vos clichés : ça vous rendra bien plus supportable !
Parce qu'on dénonce de plus en plus l'artificialité d'Instagram et que même des reines de ce réseau protestent contre la mise en scène permanente d'un soit-disant "naturel", n'hésitez pas à faire preuve d'un peu d'humour. Jouez-la à la Celeste Barber et postez une (vraie) photo de vous sans maquillage, un selfie de votre véritable repas (un barquette de lasagnes surgelées Picard et non pas un smoothie detox avec un buddha bowl de kale)... Le but n'est pas de vous révéler sous votre pire jour, mais de ramener un peu d'authenticité dans le fil d'actualité de vos amis, continuellement saturé par des images d'une perfection glaciale et irréaliste. Gagner des likes de sympathie plutôt que d'envie ou de jalousie, c'est sympa aussi. Après tout, si on veut faire de 2017 une année plus douce que sa prédécesseuse, peut-être serait-il temps de tomber les masques et de promouvoir la beauté de la normalité.