Le député de La France insoumise Adrien Quatennens est visé par une main courante déposée par son épouse, le 7 septembre dernier, au commissariat central de Lille. Une information révélée par Le Canard enchaîné.
"Comme des millions de Français, nous vivons actuellement une situation de divorce difficile que nous entendons réaliser à l'amiable (...)", a déclaré dans un communiqué le couple Quatennens ce 13 septembre, après la fuite de cette information. "Céline Quatennens a déposé une main courante en précisant aux policiers qui l'ont entendue qu'elle ne souhaitait ni porter plainte ni qu'il y ait de suites judiciaires à cette main courante et qu'elle exigeait que les informations ne se retrouvent pas dans la presse."
Comme le relève BFM TV, la main courante aurait été déposée suite à une dispute de couple, "au retour de vacances du couple Quatennens, le 29 août", alors que Céline Quatennens annonçait à son époux "son intention de vouloir divorcer". "Céline Quatennens a été la cible d'un accès de violences de la part de son époux", avance BFM TV.
Céline Quatennens aurait ainsi évoqué "d'autres faits précis" impliquant son mari, "notamment un épisode survenu le 2 septembre", soit cinq jours avant le dépôt de la main courante.
A BFM TV, l'épouse de l'élu du Nord aurait précisé par téléphone qu'elle ne souhaitait "pas de suites judiciaires" au dépôt de sa main courante.
Cette affaire a engendré de nombreuses réactions au sein de la sphère politique. "J'ai lu l'article du Canard sur Adrien Quatennens et la main courante déposée par son (ex ?) épouse. Je suis désolée de ne pas avoir plus d'éléments, je peux dire : 'le privé est politique et je te crois'", s'est notamment exprimée la conseillère de Paris et membre d'EELV Raphaëlle Rémy-Leleu, qui se dit "extrêmement choquée à l'idée qu'une femme ait été victime de violences conjugales de la part d'Adrien Quatennens".
En parallèle, la France insoumise serait dans la tourmente suite à ces révélations. "Politiquement, cela pose un problème. Le député du Nord et coordinateur de La France insoumise n'est pas n'importe qui, il est de ceux qui peuvent prétendre à la succession de Jean-Luc Mélenchon. C'est le coeur nucléaire de la France insoumise qui est atteint", a en ce sens assuré Benjamin Duhamel, éditorialiste politique de BFMTV.
Pour rappel, deux autres membres de La France insoumise font l'objet d'accusations de violences sexuelles : Taha Bouhafs et Éric Coquerel. Comment le mouvement réagit-il à cette nouvelle affaire ?