L'affaire Depardieu suscite des remous au sein de la classe politique.
L'acteur est accusé de violences sexuelles par 13 femmes. En outre, un reportage de "Complément d'enquête" l'a notamment dévoilé en train commenter l'entraînement, à cheval, de jeunes filles, dont une enfant, en ces termes : "Les femmes adorent faire du cheval. Elles ont la chatte qui frotte sur le pommeau de la selle. C'est des grosses salopes. Si jamais il galope, elle jouit. C'est bien ma fifille !"
Et c'est précisément pour ces mots que la chancellerie de la Légion d'honneur a ouvert une procédure disciplinaire afin, éventuellement, de retirer à l'acteur le précieux sésame. Mais ce n'est pas tout. L'an dernier, c'est la Ministre de la Culture Rima Abdul Malak qui avait dénoncé "une attitude qui se veut sur le ton de la blague et de la provocation, mais qui est en fait assez irrespectueuse et indigne, et qui fait honte à la France".
Et le président de la République Emmanuel Macron de rétorquer fin 2023, sur le plateau de "C à vous" : "Gérard Depardieu rend fière la France. Il a fait connaître la France, nos grands auteurs, nos personnages dans le monde entier. Il y a une chose dans laquelle vous ne me verrez jamais, ce sont les chasses à l'homme. Je déteste ça. Est-ce que je vais commencer à retirer la Légion d'honneur quand on dit des choses qui me choquent ? Je dis non".
Oui mais voilà, c'est une autre personnalité politique, et pas des moindres, qui s'est exprimé à ce sujet en cé début d'année, publiquement, quitte à prendre position : le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran...
A quel point de vue semble s'accorder Olivier Véran ?
La réponse est limpide : l'ex Ministre de la Santé paraît de prime abord prendre le relais de sa consoeur Ministre de la Culture. On l'entend ainsi affirmer, au micro de BFM TV, le 4 novembre : "Les propos de Gérard Depardieu me choquent et j'ai une pensée pour les personnes qui se sont senties offensées, qui sont victimes [...] J'entends aussi qu'il y a des personnes qui sont allées porter plainte contre Gérard Depardieu car elles estiment avoir été victimes de violences et exigent une réparation"".
Une pensée pour les victimes : voilà ce qu'Olivier Véran valorise dans son discours. Cependant, il précise : "Je suis choqué par les propos que j'ai vus, que je trouve nuls mais c'est à la justice de définir les choses. Lorsque la justice est saisie, c'est à elle de trancher, pas à vous et pas à moi".
"Nous ne sommes pas un tribunal populaire".
Des mots qui renvoient quant à eux davantage à ceux du Président de la République, qui avait dénoncé sur France 5 "une chasse à l'homme" à l'encontre de Gérard Depardieu. On retrouve de fait un peu de tout dans ce communiqué du porte-parole du gouvernement, qui apparaît, quelque part, comme un numéro d'équilibriste au sein des débats actuels. Une prise de parole effectuée deux semaines après l'annonce du dépôt par une journaliste espagnole d'une nouvelle plainte pour viol à l'encontre de Gérard Depardieu.