22 ans, c'est le jeune âge de Anderson Lee Aldrich, suspecté d'être l'auteur de la fusillade qui a causé 5 morts et 18 blessés dans le Club Q, une discothèque LGBTQ+ de Colorado Springs, le 20 novembre dernier. Le jeune homme a été placé en détention. Une énième tuerie de masse dans un pays qui en dénombre déjà bien trop. Pour rappel, 601 fusillades de masse ont été recensées aux Etats-Unis depuis le début de l'année.
Autre forme d'horreur s'il en est ? Les propos du père du suspect, interviewé par le média américain CBS News 8. Interrogé par les journalistes, celui-ci se montre peu choqué d'apprendre que son fils pourrait être l'auteur de l'attaque en question.
"On a commencé à me parler d'une fusillade. Et j'ai découvert que c'était un bar gay. J'ai eu peur, 'Merde, mon fils est gay ?' Et finalement, il n'est pas gay... alors j'ai dit : ouf...".
No comment.
Ce père de famille se dit fièrement "conservateur républicain" face aux caméras de CBS. Un témoignage surréaliste et nauséeux qui a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux. "Mais quel degré d'intolérance faut-il atteindre pour préférer voir sa progéniture devenir un meurtrier potentiel plutôt qu'homosexuel ?", "Au vu de son élocution et de ses mouvements, ce gars a également d'autres problèmes... L'alcool est probablement l'un d'eux", ont ainsi commenté les internautes.
Le suspect de la tuerie de Colorado Springs n'est autre que le petit-fils du député républicain de Californie Randy Voepel, qui représente l'est du comté de San Diego. "Randy Voepel a une réputation d'extrémiste, de républicain trumpiste d'extrême droite, anti-gay et raciste. Personne ne naît tireur de masse et il semble que ce soit quelque chose que ce jeune homme a passé toute sa vie à apprendre", a déclaré auprès de CBS la démocrate Cottie Petrie-Norris, membre de l'Assemblée de l'État de Californie. Tout un programme.
Autre information révélée dans les médias américains, le meurtrier présumé s'identifierait comme non-binaire. Autrement dit, il refuserait d'être catégorisé·e comme "homme" ou "femme". "Cependant, la non-binarité du tireur est à prendre avec des pincettes. Cela semble être 'nouveau' et cela pourrait être une 'invention' de son avocat pour alléger la peine (exclure le caractère anti-lgbt de l'attaque)", rapporte le journaliste Théo Laubry. "Cette tragédie a toutes les apparences d'un crime de haine", a affirmé de son côté le maire de la ville, John Suthers.