"Nous interdirons aux hommes de participer aux sports féminins". Voilà ce qu'a déclaré lors d'un rassemblement à Conroe (Texas) l'ancien président Donald Trump le 15 janvier dernier. Non pas pour pointer du doigt les hommes, comme le laisse supposer cette sentence, mais pour qualifier... les femmes transgenres.
L'interdiction aux femmes transgenres de participer à des sports féminins aux Etats-Unis, voilà ce que souhaite l'ancien leader, qui n'a rien perdu de ses habituelles obsessions anti-LGBT. Comme l'énonce le média NBC, Donald Trump s'est même permis de critiquer la nageuse trans Lia Thomas, 22 ans, détentrice de plusieurs records au sein de son Etat, l'Ohio. Il a notamment employé les mauvais pronoms de genre pour la désigner.
Mais est-ce si surprenant de la part de Donald Trump ?
Durant sa présidence, Trump avait déjà tout fait pour interdire l'entrée dans les forces armées des personnes transgenres. Aujourd'hui, au Texas, il s'en prend sans détour aux athlètes transgenres. Ce n'est pas une première. Donald Trump en avait déjà fait sa cible en mars 2021 en déclarant, à Orlando, que l'inclusion des femmes transgenres aux sports féminins "n'est pas bonne ni pour les femmes ni pour le sport féminin". "Si cela ne change pas, le sport féminin tel que nous le connaissons mourra", avait-il sobrement ajouté.
Pour NBC, le discours de Trump "reflète celui des responsables conservateurs de nombreux États au cours des dernières années", qui ont notamment examiné des projets de loi afin d'interdire aux étudiants et athlètes transgenres de jouer dans des équipes sportives correspondant à leur identité de genre. Un état d'esprit conservateur qui n'a pas disparu avec la défaite de l'ancien président, qui rêve aujourd'hui de reconquérir la Maison Blanche en 2024.