Voilà une nouvelle qui va déplaire aux "anti wokes" primaires (et à J.K Rowling) : les politiciens qui assument des prises de position anti-trans ont 61 % de chances de perdre le soutien des électeurs, dans le cadre des élections américaines. Cela, c'est que nous apprennent les chiffres tout récents de Navigator Research relayés par le média des cultures LGBTQ "Pink News".
Autrement dit ? Les hommes et femmes politiques qui refusent aux personnes transgenres leurs droits, l'accès à une protection et à des services garantissant leur sécurité, qui "mégenrent" les personnes trans - leur attribue à un genre qui n'est pas le leur, en employant les mauvais pronoms personnels - ou revendiquent fièrement leur haine anti-trans. Tout un programme.
C'est dommage pour ces détracteurs qui s'en prennent courageusement aux personnes les plus discriminées qui soient : à en croire cette enquête qui débarque à un mois des résultats de la course à la présidentielle US opposant Donald Trump et Kamala Harris, près de deux Américains sur trois soutiennent les protections contre la discrimination pour toutes les personnes LGBTQ+.
Mais tout n'est pas rose cependant..
Selon cette enquête queer toujours, les électeurs américains "rejettent régulièrement les candidats qui prônent la transphobie et tentent de contrôler leurs décisions en matière de soins de santé".
Voilà qui peut rassurer, d'autant plus, précise Pink News, que 70 % desdits électeurs pensent que les projets de loi anti-LGBTQ+ sont allés trop loin et craignent que les politiciens "ciblent spécifiquement les personnes trans pour diviser".
Voilà des infos qui redonnent espoir.
Et on en a bien besoin. Car à l'heure actuelle, fruit d'une bataille idéologique mise en place depuis des années, des centaines de projets de loi anti-LGBTQ+, "en particulier ceux qui se concentrent sur la communauté transgenre", ont été adoptés par les législatures des États à travers le pays, déplore Pink News, et 112 mesures visent frontalement les soins de santé des trans.
On rappelle que l'an dernier la chaîne ABC relatait l'assassinat d'au moins vingt-six personnes transgenres aux Etats-Unis. Et le chiffre est un grand euphémisme. Il y a trois ans déjà, le TIME définissait l'année 2021 comme "la plus meurtrière jamais enregistrée aux États-Unis pour les personnes transgenres". Au moins 50 personnes trans ont été tuées cette année-là.
ABC, toujours, insiste sur un point : "Les militants LGBTQ ont tiré la sonnette d'alarme sur la montée des violences anti-trans et basées sur le genre ces dernières années, et l'organisation de défense des droits LGBTQ Human Rights Campaign a déclaré l'état d'urgence national pour les personnes LGBTQ aux États-Unis. Le nombre réel des victimes est probablement encore plus élevé, la majorité des personnes ciblées étant des femmes transgenres noires".