On ne va pas se mentir, 2022 ne fut pas la meilleure année pour le respect des droits des femmes. Parmi les (très) mauvaises nouvelles, la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de révoquer le droit à l'avortement. En août 2022, 43 cliniques arrêtaient déjà de pratiquer l'IVG, alors que les mobilisations se multipliaient.
Mais certaines alternatives se déploient en ces prémices de nouvel an. Ainsi, la vente de pilules abortives devrait être autorisée dans les pharmacies aux États-Unis, selon les responsables sanitaires de l'Agence américaine des médicaments. Une initiative qui pourrait redonner espoir après l'annulation historique de l'arrêt Roe versus Wade. Oeuvrant pour le projet Reproductive Freedom de l'Union américaine pour les libertés civiles, l'avocate Julia Kaye a d'ors et déjà loué la circulation d'un "médicament sûr et efficace", rapporte Le Monde.
Mais tout n'est pas si rose...
Effectivement, la vente de pilules abortives en pharmacies ne devrait concerner que les Etats... Qui autorisent déjà l'avortement. En outre, l'achat ne pourra se faire sans la présentation d'une ordonnance, et donc, sans l'accord au préalable d'un médecin. Mais ce n'est pas tout. Comme le relate le magazine Elle, il appartiendra également aux pharmacies certifiées "de décider d'accepter ou non les prescriptions". Ce qui fait beaucoup de facteurs.
L'Agence américaine des médicaments a pour habitude d'agir lorsque le droit à l'IVG est mis en péril. En décembre 2021, l'agence autorisait ainsi les patientes à recevoir des pilules abortives par courrier, même dans les Etats où le droit à l'IVG était dangereusement menacé - car cette inquiétude ne date pas d'hier. Etait alors concernée la mifepristone, médicament aujourd'hui au coeur de cette prise en compte dans les pharmacies américaines.