Au-delà d'un scénario bien ficelé et des moments de suspense à s'en mordre les doigts, les séries de ces dernières années ont fait fort niveau scènes de sexe. Peut-être que notre sensibilité érotique résulte du fait que l'on apprend à connaître les personnages avant de les voir faire l'amour, ou que le scénario est plus travaillé qu'une sombre histoire de plombier. Toujours est-il que celles-ci nous font de l'effet comme si on y était.
Ça fait presque deux ans que la série HBO nous fait patienter, il faudra encore attendre jusqu'au mois d'avril pour savourer davantage de sexe passionné entre Jon Snow et Daenerys - aussi incestueux soit-il. Il faudra aussi se ronger les ongles encore un moment pour revoir Grey Worm descendre lentement le long du buste de Missandei, et lui faire ce qui a l'air d'être le cunnilingus le plus dingue de l'histoire de la télé.
Pour ce qui est des scènes de cul (on parle évidemment de celles consenties par les deux personnages), Game of Thrones sait exactement comment parler à ses fans - et on ne serait pas étonnées que ça ajoute à la hâte de la nouvelle saison. Ca, et découvrir si tout le monde va mourir congelé ou non.
La première saison d'Outlander met peut-être du temps à démarrer, mais une fois que Jamie et Claire ont compris comment recycler leur haine l'un pour l'autre, on ne peut plus vraiment les arrêter. L'épisode 7, celui du mariage, est même quasiment entièrement consacré à la nuit de noces, et à une maîtrise plutôt parfaite des portés par le protagoniste masculin, ainsi qu'à une découverte très personnelle de tous les recoins de leur chambre.
Honnêtement, s'il y a une chose pour laquelle on continue de regarder, c'est bien la tension sexuelle que les deux personnages dégagent.
Masters of Sex retrace l'histoire de deux chercheur·euses spécialisé·es dans l'étude des comportements sexuels qui, à force d'observer leurs patient·es, vont finir par mettre leurs deux corps, ensemble, au service de la science. S'en suivent alors des scènes de découvertes corporelles sensuelles et torrides, à la fois érotiques et instructives, entre Virginia Johnson et Bill Masters.
L'ultime saison aborde aussi l'éveil au féminisme radical dans une Amérique puritaine des années 60. Raison de plus de s'y jeter à corps perdu.
Si l'arrêt précoce au bout de seulement deux saisons de la série Netflix signée par les soeurs Wachowski (les réalisatrices derrière Matrix) en a étonné plus d'un, c'est aussi car on s'habitue vite à son rythme effréné qui mêle passion, pluralité et scènes engagées. On s'attache rapidement aux personnages, on voyage et on prend aussi son pied devant les moments érotiques.
Le dernier épisode qui dure 2 heures 30 exploite d'ailleurs ce potentiel sexuel jusqu'au bout, puisque le grand final baptisé "Amor Vincit Omnia" (l'amour triomphe de tout) met en scène une énorme orgie entre les personnages.