Marre de déprimer, dans votre bureau déserté par vos collègues, devant les photos de vacances que vos amis prennent un malin plaisir à poster sur Facebook, Twitter et/ou Instagram ? Pourquoi ne pas, vous aussi, polluer leurs fils d'actualités par des selfies pris dans les lieux les plus paradisiaques de la planète. En effet, il n'est désormais plus nécessaire de partir en vacances pour se prendre en photo allongé sur une plage à Bali, devant une prairie verdoyante en Écosse, au sommet de l'Empire State Building à New York ou sur les marches de la Grande muraille de Chine. Il suffit simplement de céder au phénomène du fakecation.
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Mot valise né de la contraction de fake (faux, en français) et vacation (vacances), cette tendance venue des États-Unis consiste à s'immortaliser devant des reproductions de paysages de rêves, plus stéréotypées les unes que les autres : plage de sable fin, mer turquoise, ciel bleu, couché de soleil sur une mégalopole, cocktail exotique. En bref, tous les éléments que l'on retrouve traditionnellement sur les photos souvenirs et autres cartes postales ont leur place quand il s'agit de faire croire que l'on est, soi aussi, parti en vacances.
Sur les réseaux sociaux, le phénomène pullule. À l'aide du hashtag #fakecation, les internautes rivalisent d'ingéniosité pour tromper leurs amis, followers et autres abonnés ; certains utilisant leurs doigts pour imiter les jambes d'un vacancier sur sa serviette. Mais la supercherie ne dure que quelques secondes. Et pour cause, le mot d'ordre du fakecationning étant l'autodérision, les internautes ne prennent même pas la peine de dissimuler les signes de leur mise en scène tel que la flèche de la souris d'ordinateur au coin de l'écran, les couleurs artificielles du bureau Windows XP ou encore le reflet de la pièce où a été prise la photo. Qui a dit que seuls les vacanciers avaient le droit de faire rêver ?