"Ton discours n'est même pas crédible" : cet influenceur à 1 million d'abonnés est accusé de viol

L'histoire s'étend sur plusieurs vidéos Tiktok. 

D'abord il y a celles publiées par yaminaaa.92, Yasmina de son vrai prénom. Le 16 janvier, cette tiktokeuse aux 68 mille abonnés à publié deux vidéo. L'une d'entre elles dit : "J'affiche le mec qui n'a pas compris que supplier une fille jusqu'à ce qu'elle craque et répéter 15 fois stp quand une fille a dit NON pour avoir un rapport était un V". À la fin de la vidéo, on la voit en compagnie du tikotkeur syadel30. 

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L'autre vidéo la montre face caméra, donnant les détails de la soirée où elle aurait été violée par ce même influenceur prénommé Adel. Elle confie que les faits remonteraient à mars 2024 et qu'elle ne s'est pas exprimée plus tôt sur le sujet car elle n'avait pas pris conscience de la gravité des faits et se sentait responsable des faits. 

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Selon elle, elle aurait dit à Adel à de nombreuses reprises qu'elle ne voulait pas avoir de relations sexuelles avec lui, qu'elle était vierge et qu'elle craignait d'avoir mal. Face à l'insistance de l'influenceur, elle aurait fini par accepter. 

Yamina poursuit en racontant que le rapport était "extrêmement douloureux" et qu'elle l'aurait fait savoir au jeune homme. Plutôt que de s'arrêter, ce dernier lui aurait répondu que la douleur était normale considérant que c'était la première fois de la jeune fille. Aujourd'hui, elle confie ressentir encore d'intenses douleurs mais n'avoir pas consulté de gynécologue. 

On le rappelle : céder n'est pas consentir. 

Face à ces accusations, Adel s'est senti "obligé de mettre les choses au clair". À travers 3 vidéos publiées quelques heures après celles de Yamina, il explique que son accusation est "infondée" et "totalement fausse". "Je vais prouver par A + B qu'elle est fausse et vous faire comprendre que ces accusations on ne peut pas les prendre à la légère et que ça décrédibilise totalement les femmes qui le vivent vraiment", ajoute-t-il en grand défenseur de la cause des femmes.  

En costume, face caméra, il donne ce qu'il appelle son "droit de réponse" et fait échos aux autres accusations de violences sexuelles qui peuvent émerger. "Nous les hommes on a quand même notre droit de réponse", déclare-t-il. 

L'influenceur à plus de 1 million d'abonnés fait ensuite défiler des vidéos censées prouver que Yamina était consentante. La première, prise "après rapport", les montre au lit ensemble et l'autre le lendemain. Contrairement à ce que pense ce tiktokeur, prouvé qu'un rapport sexuel a eu lieu ne prouve pas qu'il a été consenti. 

Pour finir, il appelle sa communauté à ne "pas croire tout ce que vous voyez sur Internet". 

Dans la deuxième vidéo, Adel poursuit sa plaidoirie en racontant qu'après le jour de leur rapport, lui et Yamina avaient prévus de se revoir. Mais en arrivant à l'hôtel où ils devaient se retrouver, il l'aurait "cramée" entrain de parler avec son ex petit-ami et l'aurait donc raccompagnée vers la sortie de l'hôtel afin qu'elle prenne un taxi et rentre chez elle.

Selon lui, après cela, Yamina lui aurait envoyé plusieurs messages lui demandant de le voir car "elle n'acceptait pas la rupture". Une vidéo qu'il termine en déclarant à l'attention de celle qui l'accuse, et qui sonnent comme une menace : "j'espère que tu vas les ressortir ces messages-là".  

Enfin, dans sa troisième vidéo, Adel transmet l'audio reçu d'un anonyme. Une autre preuve selon lui, car on entend Yamina confesser à son ex petit-ami avoir couché avec lui. "Un an après, elle profite de la vague de haine autour de moi pour surfer dessus et balancer ses mensonges" , déclare l'influenceur. "Elle a fait ça uniquement pour le buzz et pour les vues", ajoute-t-il. 

En commentaires de ces vidéos, les abonnés sont partagés entre ceux qui défendent Adel, principalement des hommes, et les soutiens de Yamina majoritairement féminins. Certaines ne manquent pas de relever la mise en scène plutôt douteuse de l'influenceur. "Il a mis un costume pour faire quoi ? Enterrer le peu de dignité qu'il te reste ?", écrit l'une d'elle. 

À ce jour, l'affaire n'est pas arrivée devant les tribunaux. À suivre.