"J'avais mon paquet de bonbons, ma pizza, mes gâteaux, mon soda". Invité de l'émission de Frédéric Lopez "Un dimanche à la campagne" le 29 janvier dernier, l'ancien danseur étoile François Alu est revenu sur de douloureux souvenirs : son expérience personnelle de l'école de l'Opéra de Paris, qui fut la source de troubles alimentaires.
"On m'a déjà dit quand j'étais plus jeune : 'tu as vu ton cul, tu as vu tes cuisses !'", a-t-il témoigné. Dès son entrée à l'âge de 10 ans en internat pour suivre les cours prestigieux de ladite école, le danseur fut rapidement victime de harcèlement lié à son physique, notamment de la part des autres élèves, "car on est en compétition, et que chaque année on peut se faire virer", a-t-il relaté dans l'émission de France 2.
Un harcèlement qui aura duré six longues années. Triste.
Et cette expérience du harcèlement a eu de lourdes conséquences traumatiques sur sa vie. "Il y a encore des moments aujourd'hui où j'ai des élans de boulimie et où je vais me jeter sur la bouffe. Je repense à une période qui était un peu plus sombre où je regardais des films. J'avais mon paquet de bonbons, ma pizza, mes gâteaux, mon soda", se souvient le danseur étoile de 29 ans.
"Durant ces moments, j'étais là à me dire 'je suis bien sous ma couette à bouffer', mais en vérité j'étais juste en train de me détruire", a développé celui qui dit consulter une psy depuis sept ans pour apaiser sa douleur. Des troubles auxquels a dû faire face le danseur étoile, en plus de la bien connue discipline imposée par son métier.
Les troubles alimentaires constituent un sujet de plus en plus médiatisé. Récemment encore, c'est l'actrice Ariane Séguillon (Demain nous appartient) qui s'est confiée sur sa boulimie : En pleine crise, je pouvais tout ingurgiter. J'ai fini par peser 110 kilos. J'ai eu de gros problèmes de tendons. Je n'avais pas les chevilles et les jambes faites pour autant de poids. Je faisais des injections". Une libération de la parole nécessaire afin d'adresser cette problématique encore trop tabou.