Grâce, subtilité, élégance, complexité... Les superlatifs ne manquent pas pour désigner les performances physiques et artistiques de la danseuse Sae Eun Park, 31 ans. Flamboyant dans l'opéra Roméo et Juliette de Rudolf Noureev, l'artiste sud-coréenne est devenue en ce mois d'octobre la première danseuse étoile asiatique de l'Opéra de Paris.
Une nouvelle annoncée par les directeurs Alexander Neef et Aurélie Dupont. "Nous avons tous eu le plaisir de voir une magnifique danseuse qui nous a montré l'étendue de son talent. Sur proposition d'Aurélie Dupont, directrice de la danse, j'ai l'immense plaisir de nommer Mlle Sae Eun Park danseuse étoile", a annoncé Alexander Neef, directeur de l'Opéra de Paris, tel que le rapporte Franceinfo. Une fierté pour la principale concernée, accompagnant si bien les airs de Prokofiev.
Un talent inspirant, pour un parcours qui ne l'est pas moins. Fille de pianiste née à Séoul en 1989, Sae Eun Park évolue dans l'univers du ballet depuis son adolescence. Danseuse soliste au sein du Korean National Ballet, la Sud-Coréenne devient lauréate du Grand Prix de Lausanne à 17 ans seulement (un concours international annuel pour danseurs de 15 à 18 ans), et sera également couronnée médaille d'or au Concours international de ballet de Varna, compétition de danse classique pour danseurs solistes. C'est dire si la danse est sa vocation.
Nulle surprise à la voir aujourd'hui briller au sein de l'Opéra de Paris. Pour faire face aux pressions diverses, celle qui fédère plus de 30 000 followers sur son compte Instagram peut compter, relève Franceinfo, sur le mantra précieux d'une ancienne professeure de danse russe : "Cette professeure m'a dit : 'N'oublie pas que malgré les différences de style de danse (français, russe), l'important est ce qu'on exprime de l'intérieur'".
Un conseil que cette jeune virtuose conserve précieusement.