On la connaît pour ses rôles emblématiques dans des superproductions comme Meurs un autre jour, Gothika et X-Men : L'Affrontement final. Elle est capable d'osciller du nanar intersidéral (Catwoman, pour lequel elle fut très bien payée, dit-elle aujourd'hui) aux films plus expérimentaux (Cloud Atlas). Mine de rien, cela fait plus de trente ans que la comédienne Halle Berry, oscarisée pour le film A l'ombre de la haine, siège au sein de la culture pop.
Et ce n'est pas terminé. La cinquantaine passée, l'actrice délivre encore de belles performances, entre thrillers (The Call) et films d'action (John Wick Parabellum). Une carrière qui se poursuit également du côté du petit écran, puisqu'Halle Berry est également la vedette, et la réalisatrice, d'une nouvelle production Netflix intitulée Bruised. Elle y joue... une combattante de MMA (ou arts martiaux mixtes).
Un passage à la mise en scène, et une nouvelle qui a donné lieu à un chouette tweet de la principale concernée. "Auparavant, quand vous aviez 40 ans, votre carrière était terminée... et je veux dire vraiment terminée. Je ne pouvais donc pas penser que je jouerais une combattante de MMA à 54 ans. Pourtant je l'ai fait, donc ça doit changer. J'en suis la preuve !", a-t-elle décoché l'espace d'une publication abondamment relayée.
Pour le moins badass.
Un pitch et un projet qui claquent donc (les films de MMA au féminin ne se comptent pas par dizaines) mais surtout, un tweet formidablement anti-âgiste. L'âgisme, c'est cet ensemble de préjugés ciblant un individu en fonction de son âge avancé. Et notamment les femmes, lorsque ces dernières dépassent le cap de la cinquantaine. En France, rares sont les comédiennes à évoquer ce tabou. Récemment, l'iconique Emmanuelle Béart témoignait : "J'ai le droit d'avancer en âge, de vieillir. Mais j'ai senti que le cinéma ne me l'autorisait pas. J'avais atteint un âge charnière où on change d'emploi".
Et c'est aujourd'hui ce sujet précis que fustige Halle Berry. Dans son tweet, elle déplace carrément le cap redouté de la cinquantaine à celui de la quarantaine, déjà fatal, à l'entendre, quand on évolue depuis des années au sein de l'industrie hollywoodienne. En une formulation sororale, elle met également en lumière la nécessité d'un changement sociétal et culturel profond : "Ca doit être en train de changer, j'en suis la preuve !". Son passage à la mise en scène souligne d'autant plus ce besoin de visibilité, de liberté et d'émancipation.
Un âgisme combattu façon MMA donc, et un discours volontiers soutenu par ses nombreux followers. "Respect", "Botte des culs Halle !", "Brise les frontières !", "J'ai hâte de voir votre film et de vous soutenir. Vous ne méritez que le meilleur", ont ainsi commenté les internautes sur Twitter. On ne peut qu'abonder.