Depuis sa prise de parole, Judith Godrèche reçoit de nombreux soutiens. Surtout féminins. Par exemple ? Celui d'Alexandra Lamy, maintes fois redoublé. Et celui de Nadia Tereszkiewicz. Aujourd'hui, c'est une autre actrice qui vient apporter sa voix dans la lutte de celle qui a porté plainte contre le cinéaste Benoît Jacquot pour viol, et dénoncé les actes présumés de Jacques Doillon.
Et vous la connaissez sûrement ! Pour son rôle de binôme d'Adèle Haenel dans le "Portrait de la jeune en fille en feu" de Céline Sciamma mais aussi pour sa performance Césarisée - et plus tragicomique - dans "L'innocent" de Louis Garrel, ou encore le glaçant "Tar", avec Cate Blanchett. Il s'agit évidemment de Noémie Merlant, dont la carrière se décline aujourd'hui à l'international, entre acting, et mise en scène - son prochain film sera présenté à Cannes.
Une grande actrice, et une artiste sororale : elle s'exprime sur Judith Godrèche avec une profonde admiration : "Après le discours de Judith Godrèche aux César, j'ai pleuré et je lui ai écrit tout de suite", a-t-elle affirmé à Paris Match. Et la comédienne ne s'est pas arrêtée là...
Car dans cette interview, Noémie Merlant poursuit sur le même ton, plein d'espoir : "Aujourd'hui, enfin, les femmes libèrent la parole. Je les soutiens de tout coeur. Quand tu commences à parler, tu n'as plus de vie... Judith, je lui envoie des messages tout le temps pour lui dire 'merci', 'bravo', 'courage'...."
"Elle est extraordinaire, comme Vahina Giocante, Anouk Grinberg, ou encore Lio, qui parle depuis toujours mais qui n'est écoutée qu'aujourd'hui. Ce sont mes reines". Vous avez dit sororité ? En tout cas, il est intéressant de voir ce soutien sans faille s'exprimer, d'une "jeune fille en feu" à une autre. L'incarnation du personnage-titre, Adèle Haenel, a elle aussi fait l'objet d'une profonde déclaration d'amour... De la part de Judith Godrèche !
"J'ai été portée par les paroles qui m'ont précédée. Adèle Haenel aurait mérité, elle aussi, le soutien de toute la salle", avait-elle avancé à Télérama. "Quand Adèle Haenel s'est levée et a quitté la salle des César en 2020, elle aurait pu être rattrapée par une foule, mais les gens ont sans doute justifié leur passivité par sa colère. Quand on me parle de mon discours, j'ai le sentiment qu'il " convient ". Pourtant, moi aussi je suis très très en colère !".
Lors des César 2020. Adèle Haenel, indignée par le sacre de Roman Polanski lors de la cérémonie, avait quitté l'insistance, une protestation bien sonore en sus : "La honte !". Ou, pour citer la tribune de la grande romancière Virginie Despentes rédigée en son honneur : "on se lève et on se casse !".