Laurent Kérusoré parle de la difficulté d'être gay en France© Capture Dailymotion
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Laurent Kérusoré (Thomas Marci dans « Plus belle la vie ») a témoigné ce mardi 9 décembre dans le documentaire sur l’homophobie baptisé Homos, la haine et diffusé dans l’émission « Infrarouge » sur France 2. Il y a expliqué que le mariage pour tous avait décuplé la violence des homophobes. « Depuis les manifestations [anti-mariage gay ndlr.], il traversent la rue pour me dire qu’ils sont contre moi et contre mon personnage du coup. Ce qui est étrange c’est que cette série a fait pas mal évoluer les mentalités et puis tout d’un coup, on régresse, mais on régresse à vue d’œil », a déploré l'acteur.
« Ce monsieur n'a pas apprécié qu'un "gros PD" partage son magasin »
Laurent Kérusoré a également raconté une agression dont il a été victime très récemment : « J’allais faire des courses et un monsieur n’a pas dû apprécier que je partage son magasin, qu’un homosexuel, qu’un "gros PD", je crois, partage son magasin […] Ce monsieur a eu la bonne idée de me suivre et de m’attaquer dans le dos », a raconté Laurent Kérusoré, qui s’en est sorti avec une épaule démise et des côtes cassées. « C’est étrange, surtout quand on ne fait rien, quand on fait ses courses », a conclu le comédien.Au début de l’année, Laurent Kérusoré avait déjà confié que, depuis son mariage (fictif) dans « Plus belle la vie », il était victime d’insultes et d’attaques homophobes dans la rue. « Parfois, j'ai l'impression que c'est moi qui ai fait passer la loi », avait-il confié à Closer. « J'ai été le premier à rouler une galoche à un mec à la télé à 20h15, et j'en suis fier, mais ces réactions m'affligent ».
Laurent Kérusoré : « Mon père m’a gentiment mis dehors »
Plus récemment, il a raconté à Télé Loisirs que ses parents avaient eu du mal à accepter son homosexualité : « J’avais 23 ans. Je me suis découvert homosexuel assez tard. Mes parents m’ont élevé dans un environnement plutôt libéral. Quand je leur ai annoncé, pour moi c’était un changement et pas un truc énorme. Mais mes parents n’ont pas du tout vécu les choses comme ça. Mon père m’a gentiment mis dehors, je dis bien gentiment, en me disant "je préfère que tu partes avant que je ne dise des choses que je ne pense pas sur quelque chose que je ne connais pas." Ça leur a pris un peu plus d’un an pour se faire à l’idée, et je n’ai surtout pas forcé les choses », a-t-il expliqué.