Quel rapport entre éléphants et parentalité ? Elle serait limpide à en croire cet intitulé de plus en plus employé depuis son apparition en 2014 dans The Atlantic : "parent éléphant". A l'origine, l'intitulé provient d'un article de la journaliste Priyanka Sharma-Sindhar, qui associe ce bien-être à sa propre éducation en Inde. Que veut-elle dire au juste ?
Vous êtes un "parent éléphant" si vous vous souciez davantage de la sécurité de votre ou vos enfants plutôt que de sa réussite scolaire. Et plus précisément, de sa sécurité émotionnelle. En somme, les parents concernés laissent davantage de libertés de choix à leur progéniture, dans un monde dicté par les règles. Comme le définit Twinkl, cette forme d'éducation met l'accent sur le lien émotionnel entre un enfant et ses parents, "encourageant les enfants à être eux-mêmes, apportant réconfort et soutien si nécessaire".
Une bonne chose, alors ?
La "parentalité éléphant" semble cristalliser les intentions d'une "nouvelle parentalité". Autrement dit ? Une éducation bienveillante interrogeant les sacrosaintes notions de règles et d'autorité, tout en accordant une plus nette attention à la santé mentale des enfants. Celle-ci devient dès lors une priorité.
Ces valeurs parentales sont positives, puisqu'elles permettent d'initier l'enfant à des notions importantes, comme l'empathie, la sensibilité, et le fait de prendre conscience de ses propres émotions.
Comment savoir si l'on est parent-éléphant ou non ? Simple.
Vous réconfortez votre enfant avant tout
Vous l'êtes si vous réconfortez immédiatement votre enfant à la moindre mauvaise note ou déception par exemple. La notion de réconfort, mais aussi celle de soutien, est très mise en avant dans les observations dédiées à cette forme d'éducation. Cependant, elle ne signifie pas pour autant que les parents surprotègent forcément leur progéniture. Il s'agit toujours de trouver le juste milieu à ce sujet.
La santé mentale de votre enfant compte avant tout
Si vous encouragez votre enfant à s'épanouir par-delà les injonctions néolibérales à la réussite et au "toujours mieux", alors vous pourriez très bien être un parent-éléphant. Cela signifie que la santé mentale de votre enfant compte plus que tout. Et par-là même, la compréhension des pressions diverses qu'il ou elle subit au quotidien - sociales, scolaires, émotionnelles. Cette éducation est ainsi une réaction à ce que normalise la société, dès l'école : la rivalité, l'individualisme et la compétition.
Vous dialoguez avant de réprimander
Dans cette logique éducative, la parentalité éléphant incite à dialoguer plutôt que réprimander. Ainsi en cas de caprice, vous demandez avant tout à votre enfant ce qu'il ressent au fond de lui, cherchant le dialogue et l'introspection plutôt que le conflit. Cet échange permet également de faire comprendre à votre enfant ses émotions, et de mieux les assumer. L'accent encore une fois sera mis sur l'empathie et la capacité d'écoute.
Demander de l'aide n'est pas une mauvaise chose
Si vous l'incitez à demander de l'aide en cas de difficultés au lieu de penser que le moindre obstacle pourrait "l'endurcir", relate Purewow. Une idée qui va à l'encontre des injonctions communes type "c'est en échouant qu'en apprend". Mais surtout, qui entreprend le chemin inverse d'une pédagogie "à la dure", qui mettrait de côté la vulnérabilité et la fragilité. Inciter l'enfant à demander de l'aide, c'est aussi l'inciter à communiquer autour de lui. Idéal en somme pour les plus introvertis.
Vous encouragez votre enfant à être lui-même
Le parent-éléphant souhaite avant toute chose que ses enfants soient heureux et surtout, qu'ils soient eux-mêmes. D'où cette éducation plus flexible, cette importance du lien émotionnel. En laissant les émotions de l'enfant s'exprimer, et en lui apportant une présence réconfortante, le parent incite ce dernier à s'exprimer tout court. Le parent-éléphant valorise ainsi les encouragements et la confiance.