Lors de son allocution, lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé étendre l'utilisation du pass sanitaire à nombreux lieux publics, afin d'accélérer massivement la vaccination.
Une décision prise dans l'optique, surtout, de ralentir la progression du variant Delta, responsable du rebond de l'épidémie, informe L'Internaute. "Partout, nous aurons la même démarche : reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous", déclarait le président de la République, avant de décrire, date par date, l'application de nouvelles mesures.
"Dès le 21 juillet, le pass sanitaire sera étendu aux lieux de loisirs et de culture. Concrètement, pour tous nos compatriotes de plus de 12 ans, il faudra pour accéder à un spectacle, un parc d'attractions, un concert ou un festival avoir été vacciné ou présenter un test négatif récent", énumérait le chef de l'Etat.
"A partir du début du mois d'août, le pass sanitaire s'appliquera dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux ainsi que dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les établissements médico-sociaux, mais aussi dans les avions, trains et cars pour les longs trajets". Comprendre que seules les personnes pouvant attester d'une vaccination complète, ou présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures, pourront y accéder.
Une nouvelle applaudie par nombreux·se·s, vivement critiquée par d'autres, et qui soulève de sérieuses interrogations chez une catégorie de personnes en particulier : les femmes enceintes.
Recommandé à partir du deuxième trimestre, le vaccin Pfizer ou Moderna est cependant déconseillé lors des trois premiers mois de grossesse. Or, les femmes concernées doivent se rendre dans des centres de santé pendant cette période. A Ouest France, une lectrice demande : "Quelle solution pour celles qui viennent de démarrer une grossesse et qui ne seront pas totalement vaccinées avant début août ?"
Si le gouvernement n'y a pas encore répondu formellement, le cabinet d'Olivier Véran assure toutefois au magazine Elle dans un article du 15 juillet : "Après les grandes annonces vient le temps des assouplissements et des cas particuliers. Nous sommes en train de travailler sur la question". Une tolérance qui pourrait s'appliquer à celles qui doivent encore patienter avant de pouvoir être vaccinée, peut-on envisager.
Et puis, il y a celles qui ne souhaitent pas y avoir recours, par choix ou par contre-indication des professionnel·le·s de santé. A noter toutefois que, d'après deux études relayées par l'Inserm, les femmes enceintes vaccinées n'auraient pas plus de complications liées à la grossesse. Pour ce qui est des effets secondaires, là encore, ils seraient similaires à ceux éprouvés par les femmes non enceintes.
Par ailleurs, Ouest France rappelle encore qu'un article paru dans le Journal of the American Medical Association en février dernier met en avant les risques encourus lorsque l'on contracte le Covid-19 enceinte. Les conclusions estiment le risque d'accouchement prématuré chez les femmes infectées entre 10 et 25 %, chiffre qui monte à 60 % pour les parturientes touchées par une forme grave de la maladie.
L'ANSM, elle, insiste pour que la décision, de vacciner ou non, soit prise "en étroite concertation avec son médecin, sa sage-femme ou son gynécologue, afin d'évaluer individuellement [son] bénéfice", rapporte le quotidien.
En attendant, reste le test PCR négatif de moins de 48 heures à présenter le jour du rendez-vous, ou bien un test positif datant d'au moins 15 jours et de maximum 6 mois. Un procédé - le premier - qui ne semble cependant pas convaincre la majorité des concernées, impatientes ou non à l'idée de la double injection.