Me Philippe Courtois, l’avocat de Marion Larat, victime d’un AVC en 2006 et depuis paralysée à 65% en raison, selon elle, de la prise de la pilule contraceptive de 3e génération Meliane, assure qu'une trentaine de dossiers complets faisant état de problèmes de santé graves lui sont parvenus. Les plaintes devraient être déposées au début du mois de janvier contre les laboratoires pharmaceutiques fabricant des pilules de 3e et de 4e génération : « ce chiffre devrait augmenter dans les semaines qui viennent ».
Ces nouvelles victimes sont âgées de 17 à 48 ans et présentent de lourdes pathologies : quinze d'entre elles ont fait un AVC, trois des embolies pulmonaires et la plupart des thromboses veineuses. Les séquelles sont également très graves : épilepsie, hémiplégie, aphasie, tétraplégie. L’une d’elles est même décédée.
Les fabricants incriminés – Bayer, Schering, Merck et Pfizer, selon Me Courtois – fabriquent des pilules de 3e et de 4e génération. La plainte de Marion Larat datant du 14 décembre 2012 pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine » contre Bayer était inédite en France même si les dangers de ces médicaments ont déjà été prouvés aux États-Unis et font d’ores et déjà l’objet de poursuites outre-Atlantique. Dans l’Hexagone, l'ANSM avait déjà lancé des alertes contre ces pilules de 3e génération demandant qu'elles ne soient prescrites qu'en second recours.
Aujourd’hui, entre 1,5 et 2 millions de Françaises prennent une pilule de 3e ou de 4e génération. Un médicament qui ne sera plus remboursé à partir de septembre 2013.
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